
« Le nombre total d'exécutions en Iran augmente d'année en année. L'Iran est juste derrière la Chine (dont la population est 15 fois plus nombreuse qu'en Iran) en termes de nombre total d'exécutions. Amnesty International estime que l'Iran a exécuté un total de 177 personnes en 2006, une nette hausse et presque le double du total de l'année précédente, qui était de 94. Il y a eu environ 300 exécutions en 2007, y compris l'exécution d'au moins quatre délinquants mineurs », dit le rapport.
« Des informations indiquent que des adolescents sont maintenus en prison jusqu'à ce qu'ils atteignent 18 ans, puis la sentence est exécutée.
« Selon le Rapporteur Spécial de l'ONU sur les Exécutions Extrajudiciaires, Sommaires ou Arbitraires, plus de 70 délinquants mineurs sont dans le quartier des condamnés à mort en Iran.
« L'Iran continue à nier à son peuple le droit d'exprimer son opinion librement et pacifiquement et les restrictions ont augmenté ces 18 derniers mois. La censure s’est poursuivie dans les principaux médias.
« Internet reste une cible des restrictions du gouvernement qui bloque l'accès à beaucoup de blogs et de sites Web (publiant souvent des nouvelles et des commentaires critiques). Au début de 2007, la vitesse de connexion à Internet a été ralentie, pour probablement limiter l'accès aux sites Web étrangers et à des services Internet audiovisuels. Une tentative a été faite pour que tous les managers de sites Web et les bloggeurs fassent enregistrer leurs sites dans une agence du gouvernement.
« Il y a eu une répression alarmante de toute les formes de protestation organisée, que ce soit des enseignants exigeant de meilleurs salaires, des militantes féministes faisant campagne contre l'inégalité, ou des étudiants protestant pour le droit à la liberté d'expression. Un certain nombre d'étudiants de l'université Amir de Téhéran ont été arrêtés en mai et juin 2007.
« Une campagne de sécurité publique du gouvernement s'est déroulé pendant les mois de l'été.
« Il y a eu des milliers de procès verbaux de la police et un certain nombre de personnes ont été arrêtées et poursuivies en justice. Les contrevenants ont été particulièrement mal traités par la police. Plusieurs l'ont considéré comme une violation des droits individuels.
« L'inégalité et la discrimination sexuelles sont répandus et perpétués par les structures constitutionnelles de l'Iran.
« Malgré son adhésion à l'Organisation internationale du travail et bien qu'il soit un Etat membre de la Convention Internationale sur les Droits Économiques, Sociaux et Culturels et de l'ICCPR, qui protègent tous deux le droit de former et d'adhérer à des syndicats, le mouvement des droits du travail en Iran a subi des restrictions semblables sur la liberté d'expression.
« Les syndicats indépendants et les grèves sont interdits. Entre mars et mai 2007, un grand nombre d'enseignants en Iran ont mené des grèves et des manifestations pacifiques à travers tout le pays en faveur d'un nouveau système de versement des payes qui améliorerait la sécurité de l'emploi et des salaires (plus de la moitié des enseignants vivent sous le seuil de pauvreté). Des centaines ont été arrêtés à Téhéran, Ardebil, Hamedan et Kermanchah pour avoir participé à ces protestations.
« Les châtiments cruels et inhumains comme le fouet, la lapidation et l'amputation restent dans les codes de la loi. Au moins sept personnes reconnues coupables de vol ont été amputées à Machad, Zahedan et Kermanchah. »