CSDHI – Le Parlement européen a adopté une résolution urgente sur la situation des droits de l'homme en Iran jeudi 22 octobre à Strasbourg. Les députés européens ont appelé à la libération de prisonniers arrêtés lors des manifestations qui ont suivi l’élection frauduleuse de juin 2009, l'abolition de la peine de mort et le respect pour la liberté de la presse.
De nombreux députés européens, dans leur intervention, ont condamné l'attaque en juillet par les forces irakiennes contre les membres du groupe d'opposition iranien, les Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI), dans le camp d'Achraf en Irak et ont appelé à la mise en œuvre de la résolution du 24 avril 2009 sur les droits de ses résidents.
La résolution de jeudi a condamné «condamne l'usage massif et excessif de la force, les arrestations arbitraires et les éventuelles tortures dans le cadre de la répression des mouvements de protestation apparus à la suite des élections présidentielles iraniennes controversées. »
La résolution « renouvelle l’appel aux autorités iraniennes à abolir complètement la peine de mort et, dans l'immédiat, à établir un moratoire sur les exécutions ». Elle « condamne fermement les sentences de mort et les exécutions en Iran, en particulier celles prononcées ou réalisées sur des délinquants juvéniles ou mineurs et proteste vigoureusement contre l'exécution en Iran, le 11 octobre 2009, de Behnood Shojaee presse les autorités iraniennes de respecter les garanties légales reconnues au niveau international en ce qui concerne les mineurs, telles que la convention internationale relative aux droits civils et politiques et la convention internationale relative aux droits de l'enfant et, en particulier, de ne pas exécuter Safar Angooti et Abbas Hosseini;»
Avant le vote, un certain nombre de députés de divers groupes politiques ont condamné les violations des droits de l'homme en Iran et a critiqué la politique de complaisance de l'UE envers les mollahs en Iran. Ils ont appelé à imposer des sanctions économiques.
Un certain nombre de députés européens ont demandé l'intervention immédiate de l'Organisation des Nations Unies et le déploiement d'une équipe permanente d’observateurs de l'ONU au camp d'Achraf en Irak pour empêcher de nouvelles attaques sur les résidents du camp et leur déplacement forcé en Irak.