CSDHI – Le dernier rapport* d'Amnesty International concernant la situation des droits humains en Irak affirme que les «forces de sécurité irakiennes continuent de rendre la vie difficile aux résidents» du camp d'Achraf « qui abrite environ 3400 membres ou sympathisants de l'organisation Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI ), un groupe d'opposition iranien ».
En ce qui concerne la base d’Achraf, le rapport d'AI du 1er mars 2010 a écrit :
« Le 28 juillet 2009, les forces de sécurité irakiennes ont pris d'assaut le camp d'Achraf, au nord de Bagdad, qui abrite environ 3500 réfugiés iraniens et détenu 36 résidents. Les 36 ont par la suite déclaré avoir été torturés, notamment en se faisant battre à coups de matraques et de fusils. Plusieurs personnes avaient besoin de traitement médical pour leurs blessures. »
« Le gouvernement irakien a continué de menacer les réfugiés iraniens vivant dans le camp d'Achraf d’un départ forcé du camp. Le 28 juillet les forces de sécurité irakiennes ont attaqué et occupé le camp, dans le gouvernorat de Diyala, qui abrite environ 3400 membres ou sympathisants de l'organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI), un groupe d'opposition iranien.
« Le camp était sous contrôle militaire des Etats-Unis depuis 2003 jusqu'à l’entrée en vigueur de l'accord SOFA au début de 2009. Pendant le raid, les forces irakiennes ont utilisé la force contre les habitants du camp. Dans des séquences vidéo filmées à l'époque, les forces irakiennes peuvent être vues fonçant délibérément avec leurs véhicules militaires sur des foules protestataires de résidents non armés du camp. En outre, des munitions réelles ont été utilisées tuant sur le coup au moins neuf résidents. 36 autres ont été arrêtés et roués de coups et torturés. Ils étaient en mauvaise santé et ont mené une grève de la faim contre leur détention et les mauvais traitements. Les 36 sont restés détenus au poste de police d’al-Khalis, également à Diyala, bien qu’un juge d'instruction ait ordonné leur libération. Ils ont été déplacés à Bagdad, et n’ont été libérés qu’en octobre, après des protestations internationales.
Le gouvernement irakien aurait voulu déplacer le camp des résidents d'Achraf vers un autre camp dans le sud de l'Irak et a donné aux habitants un ultimatum pour partir le 15 décembre 2009 sinon ils seraient déplacés de force. Toutefois, à la fin février 2010 aucun déménagement forcé n’a eu lieu, bien que les forces de sécurité irakiennes continuent de rendre la vie difficile aux résidents. »
* en anglais