Amnesty international – Les autorités iraniennes continuent à condamner des personnes à la mort par lapidation. Actuellement, au moins 11 personnes risquent d'être exécutées de cette manière. Le Code pénal iranien dispose que ce châtiment est infligé en cas d'« adultère en étant marié ».
Il précise les modalités de l'exécution et les types de pierre qui doivent être utilisés. Aux termes de l'article 102, les hommes doivent être enterrés dans le sol jusqu'à la taille et les femmes jusqu'à la poitrine avant l'exécution.
L'article 104, qui fait référence à la peine de mort pour adultère, indique que les pierres « ne devront pas être grosses au point que le condamné meure après en avoir reçu une ou deux ; elles ne devront pas non plus être si petites qu'on ne puisse leur donner le nom de pierres ». Par conséquent, il est clair que l'objectif de la lapidation est d'infliger une douleur lors d'un processus conduisant à une mort lente.
Mi-2006, un groupe de défenseurs des droits humains iraniens principalement composé de femmes, notamment de journalistes et d'avocates, a lancé une campagne en faveur de l'abolition de la lapidation. Stop Stoning Forever vise à sauver la vie de toutes les personnes sous le coup d'une condamnation à la mort par lapidation en Iran et à obtenir l'abolition de ce châtiment dans le droit et dans la pratique. Depuis le début de la campagne, quelque 15 personnes ont été épargnées et d'autres ont obtenu des sursis. Cependant, dans trois cas au moins, des personnes condamnées à la mort par lapidation ont été exécutées par pendaison.
http://www.amnesty.org/fr/appeals-for-action/end-execution-stoning-iran