CSDHI– La diffusion abominable par le régime iranien cette semaine des « aveux » forcés de Sakineh Mohammadi Achtiani, cette femme condamnée à la lapidation, a suscité l'indignation internationale.
Amnesty International a protesté contre cette démarche dans un communiqué le 12 août. « Cette soi-disant confession s’inscrit dans le catalogue croissant d’autres confessions forcées et déclarations auto-accusatrices de nombreux détenus dans l’année qui vient de s’écouler. »
« Cette dernière vidéo ne montre rien de plus que l'absence de preuves contre Sakineh Achtiani », a déclaré Amnesty, ajoutant que « des informations non confirmées comme quoi Sakineh Mohammadi Achtiani a récemment été torturée ou maltraitée à la prison centrale de Tabriz renforcent la préoccupation d'Amnesty International. »
Le gouvernement britannique a également émis une vive protestation. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que Londres était « consterné » par ces aveux télévisés et «profondément préoccupé par les affirmations de son avocat comme quoi la confession a été obtenue par la torture », selon l'AFP. Le ministère britannique a appelé le régime iranien à se conformer à ses obligations en matière de droits de l'homme.
Le ministère allemand des Affaires étrangères a de son côté qualifié la lapidation de méthode « inhumaine » violant les droits humains, ajoutant que l'Allemagne la « dénonce avec véhémence ». Un porte-parole du ministère a déclaré que la suspension de la lapidation de Mme Achtiani ne suffisait pas et que la décision devait être annulée.