AFP, 22 décembre – L'Iran a annoncé jeudi qu'il ne continuera pas le dialogue avec les Européens sur la question des droits de l'homme après la publication, mardi, d'une déclaration de l'Union européenne accusant l'Iran de violations graves et répétées des droits de l'Homme et d'exécutions d'enfants.
"L'Union européenne, sur une base politique, a adopté une déclaration sur les droits de l'homme contre l'Iran, ce qui ne laisse pas de place pour poursuivre le dialogue", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, cité jeudi par la presse.
"Cette approche non constructive a dévoilé les vraies intentions des Européens et ils sont responsables de ses conséquences," a ajouté M. Assefi.
"La République islamique d'Iran ne laissera pas les autres pays intervenir dans ses affaires intérieures", a ajouté M. Assefi, tout en affirmant que "l'Iran accueillait favorablement le principe du dialogue et de la coopération sur la base du respect mutuel."
La déclaration européenne affirme que "le fait que la situation des droits de l'Homme en Iran ne se soit pas améliorée ces récentes années, et ait même par certains aspects empiré, inquiète profondément l'UE."
"L'Iran a exécuté plus d'enfants en 2005 que dans les années récentes", accuse l'UE, qui ajoute que "le recours à la peine de mort est fréquent, y compris pour des crimes mineurs, et les exécutions ont souvent lieu en public."
"La liberté d'expression est encore sévèrement limitée. La censure sur l'internet et dans la presse est répandue", ajoute l'UE.
"Des personnalités de haut rangs ont rapporté des manquements importants dans la conduite de l'élection présidentielle de juin 2005 et le processus permettant de sélectionner les candidats autorisés à se présenter, parmi les nombreuses personnes qui voulaient se porter candidates, n'a pas été démocratique", relève la déclaration.
"Nous continuons de recevoir des informations faisant état de torture", ajoute l'UE.
"L'UE appelle l'Iran à démontrer par ses actions un engagement à respecter les droits de l'Homme" et à rouvrir le dialogue sur les droits de l'Homme, qui a eu lieu entre 2002 et 2004.