Assemblée générale
AG/SHC/3876
Troisième Commission
50e et 51e séances – matin et après-midi
Dans la soirée du 21 novembre, la Troisième commission de l'Assemblée générale de l'ONU a adopté une résolution condamnant les violations des droits de l'homme en Iran comme les exécutions arbitraires, la torture et les châtiments inhumains. Il s'agit de la 53e résolution adoptée par les divers organes de l'ONU contre le régime des mollahs.
Explication de position
Le projet de résolution intitulé « Situation des droits de l'homme en République islamique d'Iran » (A/C.3/61/L.41) a été adopté par 70 voix pour, 48 contre et 55 abstentions. Aux termes de ce texte, l'Assemblée générale prierait le Gouvernement de la République islamique d'Iran d'assurer le plein respect du droit à la liberté de réunion, d'opinion et d'expression ainsi que du droit de participer à la conduite des affaires publiques, et de mettre fin au harcèlement, à l'intimidation et à la persécution des opposants politiques et des défenseurs des droits de l'homme, notamment en libérant les personnes emprisonnées de manière arbitraire ou en raison de leurs opinions politiques.
Elle prierait également le Gouvernement de la République islamique d'Iran d'éliminer, en droit et en pratique, le recours à la torture et aux peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants tels que l'amputation et la flagellation et d'abolir, en droit et en pratique, les exécutions publiques et autres exécutions effectuées au mépris des garanties internationalement reconnues, en particulier les exécutions de personnes qui étaient âgées de moins de 18 ans lorsque l'infraction a été commise et de maintenir le moratoire sur les exécutions de mineurs et celui sur les exécutions par lapidation et de leur donner force de loi, afin d'abolir complètement ces peines.
L'Assemblée générale prierait en outre le Gouvernement de la République islamique d'Iran d'éliminer, en droit et en pratique, toutes les formes de discrimination et de violence à l'égard des femmes et des filles ainsi que toutes les formes de discrimination inspirées par des motifs religieux, ethniques ou linguistiques et autres violations des droits de l'homme dirigées contre des personnes appartenant à des minorités, y compris les Arabes, les Azerís, les Bahaïs, les Baloutchis, les Kurdes, les chrétiens, les juifs, les soufis et les musulmans sunnites.
Préalablement, la Troisième Commission a rejeté, par 77 voix contre, 75 pour et 24 abstentions une motion d'ajournement relative au projet de résolution intitulée « Situation des droits de l'homme en République islamique d'Iran » (A/C.3/61/L.41). Cette motion a été demandée par la représentante de la République islamique d'Iran qui a fait valoir que de nombreuses délégations s'opposaient aux résolutions visant spécifiquement un pays et qu'elle souhaitait donc qu'aucune décision ne soit prise sur ce texte.