CSDHI – Le 3 avril, le parlement européen adoptait un résolution qui critiquait prudemment, mais courageusement dans le silence ambiant, les grosses violations des droits humains en Iran. Grand bien leur en a pris, puisqu’elle a déclenché un tir de barrage hystérique des mollahs au pouvoir en Iran, qui ont fait pleuvoir insultes et menaces diverses, la dernière en date étant de vouloir relever les empreintes digitales des europarlementaires qui viendront en visites officielles dans le pays. Voici les articles qui ont fait le plus mal :
– considérant que l’élection présidentielle ne s’est pas déroulée dans le respect des normes démocratiques chères à l’Union;
– considérant que la situation des droits de l’homme en Iran continue d’être marquée par la violation permanente et systématique des droits fondamentaux;
– considérant que l’Iran refuse encore de coopérer avec plusieurs organes de l’ONU sur la question des droits de l’homme; par exemple, il a refusé de délivrer un visa au rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran et l’a empêché de mener à bien sa mission en toute indépendance;
– fait part cependant de sa vive préoccupation persistante à l’égard de la situation des droits de l’homme en Iran, particulièrement au vu des allégations répandues de torture, de procès inéquitables – notamment d’avocats et de militants des droits de l’homme – et d’impunité pour les violations des droits de l’homme; se dit alarmé par le grand nombre d’exécutions en 2013 et 2014, y compris de mineurs; observe que la plupart des exécutions de 2013 ont eu lieu pendant les cinq derniers mois de l’année; condamne les restrictions à la liberté d’information, à la liberté d’association, à la liberté d’expression, à la liberté de réunion, à la liberté de religion, à la liberté académique, à la liberté d’enseignement et à la liberté de circulation, ainsi que la répression et la discrimination sur la base de la religion, des convictions, de l’origine ethnique, du sexe ou de l’orientation sexuelle qui demeurent, entre autres contre la communauté Baha’i, les chrétiens, les apostats et les convertis;
– invite dès lors l’Union à intégrer les droits de l’homme dans tous les aspects de ses relations avec l’Iran; considère qu’un dialogue de haut niveau et ouvert à tous sur les droits de l’homme avec l’Iran devrait figurer dans le prochain cadre politique des relations bilatérales entre l’Union et l’Iran;
– souligne que toute future délégation du Parlement en Iran devrait s’efforcer de rencontrer des membres de l’opposition politique et des militants de la société civile et de rencontrer des prisonniers politiques;
– est d’avis que les droits de la femme devraient obligatoirement rester un sujet d’attention particulière dans tous les dialogues entre l’Union et l’Iran; considère que, en dépit des progrès déjà accomplis, la situation des femmes en Iran reste entachée par des discriminations inacceptables, notamment en matière juridique et en ce qui concerne le droit de la famille et la participation des femmes à la vie économique et politique…