CSDHI – Les mollahs en Iran ne peuvent supporter la moindre opposition. C’est pourquoi ils viennent de condamner à nouveau Ali Moezzi, 65 ans, prisonnier politique et sympathisant de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), à une année de prison de plus sous le coup de fausses accusations.
Le lundi 4 mai, dans un simulacre de procès dans la ville de Karadj, le tribunal a annoncé la sentence à M. Moezi qui avait été amené de force.
Le matin même, Ali Moezzi avait été convoqué pour comparaitre au tribunal. Il avait déclaré par écrit qu’il considérait ce “tribunal” illégal et illégitime et qu’il ne s’y rendrait pas.
A la suite de cette lettre, une horde de criminels sous le commandement d’un pasdaran s’est rué sur lui pour le tabasser. Il a été projeté sur des barres de fer ce qui l’a blessé au front, le faisant saigner abondamment.
Les pasdaran l’ont ensuite trainé sur le sol avant de l’emmener au tribunal, pieds et poings liés. Le mollah Assef Hosseini, chef de ce simulacre de tribunal s’est mis à l’insulter et à le menacer avant de le condamner à un an de plus. M. Moezzi a refusé de signer le verdict. L’objectif de ces fausses accusations et de ce nouveau procès était de le garder en prison, malgré la fin de sa peine.
Ali Moezzi a connu les prisons politiques dans les années 1980 en Iran. Il avait été arrêté une autre fois à Téhéran le 11 novembre 2008 parce qu’il avait rendu visite à ses enfants au camp d’Achraf en Irak, qui abritait les membres de la principale opposition démocratique iranienne, l’OMPI. Il a été arrêté une troisième fois le 15 juin 2011, quelques jours à peine après une opération d’un cancer. Malgré son état très précaire, il avait été jeté au cachot de la section 209 de la prison d’Evine. Le régime le sanctionnait pour avoir participé à la cérémonie funéraire de Mohsen Dogmechi, un détenu de l’OMPI gravement malade qui s’est vu refuser tout traitement médical et qui est mort dans des souffrances insoutenables.
Source : Iran Manif