Amnesty International Craintes de Deux défenseures des droits fondamentaux des femmes Mahboubeh Abbasgholizadeh et Shadi Sadr.
si l'une de ces femmes devait être à nouveau arrêtée en raison de l'une de ces manifestations, Amnesty International la considèrerait comme une prisonnière d'opinion et demanderait sa libération immédiate et inconditionnelle.
IRAN
Prisonniers d'opinion
Mauvais traitements
Craintes de torture
Deux défenseures des droits fondamentaux des femmes :
Mahboubeh Abbasgholizadeh (f)
Shadi Sadr (f)
ACTION URGENTE
PUBLIC
Index AI : MDE 13/031/2007
Action complémentaire sur l'AU 52/07 (MDE 13/021/2007, 5 mars 2007) et ses mises à jour (MDE 13/026/2007, 8 mars 2007 ; MDE 13/028/2007, 12 mars 2007)
ÉFAI
20 mars 2007
Les prisonnières d'opinion Mahboubeh Abbasgholizadeh et Shadi Sadr ont été libérées de la prison d'Evin, le 19 mars, en échange d'une caution d'un montant de 200 millions de tomans (environ 170000 euros). Elles risquent d'être poursuivies ultérieurement pour «troubles à l'ordre public» et «atteinte à la sécurité nationale», cependant, Amnesty International ignore si elles ont été formellement inculpées d'une quelconque infraction. Les deux femmes ont été détenues à l'isolement entre le 6 et le 15 mars.
Le 15 mars, le centre juridique Raahi, une organisation fondée par Shadi Sadr qui offre des conseils juridiques aux femmes marginalisées et sous-représentées, et le Centre de formation des organisations non gouvernementales (ONG), créé par Mahboubeh Abbasgholizadeh, ont été fermés par des représentants d'un tribunal révolutionnaire. Ceux-ci auraient inspecté les locaux, pris des photos et posé des scellés aux bureaux. Militants bénévoles (Koneshgaran-e Davtalab), une autre ONG, a également été contrainte à cesser ses activités le même jour ; son directeur, Sohrab Razzaghi, a été interrogé plusieurs heures durant, et des responsables des forces de sécurité ont saisi certaines de ses affaires personnelles à son domicile.
Mahboubeh Abbasgholizadeh et Shadi Sadr faisaient partie d'un groupe de 33 femmes arrêtées le 4 mars au cours d'une manifestation à Téhéran. Trente et une détenues ont été libérées sans inculpation entre le 6 et le 9 mars, mais elles pourraient elles aussi être poursuivies ultérieurement. Certaines d'entre elles ont affirmé que leurs cellules étaient froides, humides et sans toilettes. Il semblerait que ces femmes aient été contraintes à dormir à même le sol et qu'on leur ait demandé de partager leurs couvertures pour se réchauffer. Les forces de sécurité leur auraient également bandé les yeux et les auraient interrogées pendant la nuit, les privant ainsi de sommeil.
INFORMATIONS GÉNÉRALES
Ces 33 femmes, toutes prisonnières d'opinion, ont été arrêtées au cours d'une manifestation pacifique, le 4 mars, contre les poursuites engagées contre cinq autres militantes, à la suite d'une précédente manifestation pacifique, en juin 2006. Shadi Sadr est l'avocate de l'une de ces militantes.
ACTION RECOMMANDÉE : dans les appels que vous ferez parvenir le plus vite possible aux destinataires mentionnés ci-après (en persan, en arabe, en anglais, en français ou dans votre propre langue) :
– saluez la libération sous caution de Mahboubeh Abbasgholizadeh et Shadi Sadr, qui avaient été interpellées le 4 mars au cours d'une manifestation non violente devant les locaux de la sixième chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran ;
– déclarez-vous préoccupé à l'idée que ces deux femmes, de même que les 31 autres arrêtées le même jour, ne soient poursuivies ultérieurement ;
– priez les autorités d'abandonner toutes les poursuites engagées contre des personnes à la suite de la manifestation pacifique du 12 juin 2006 et de celle du 4 mars 2007 ;
– dites que si l'une de ces femmes devait être à nouveau arrêtée en raison de l'une de ces manifestations, Amnesty International la considèrerait comme une prisonnière d'opinion et demanderait sa libération immédiate et inconditionnelle.