AFP- La présidence de l'Union européenne s'est dite vendredi "préoccupée par la poursuite des exécutions en Iran" et "s'inquiète de la récente vague d'arrestations d'acteurs de la société civile et de défenseurs des droits des femmes".
L'Union européenne, dont l'Allemagne assure la présidence semestrielle jusqu'à la fin juin, "est profondément préoccupée par l'évolution récente de la situation des droits de l'homme en Iran", indique-t-elle dans un communiqué publié à Berlin.
"Les enseignants, les étudiants, les syndicalistes, les universitaires et les journalistes qui exercent leur droit d'exprimer librement leurs opinions sont la cible d'intimidations constantes", détaille-t-elle.
"Les hommes et les femmes se voient imposer par la force des codes vestimentaires plus stricts. La fermeture récente d'au moins trois bureaux d'organisations non gouvernementales a également suscité l'inquiétude", ajoute-t-elle.
L'UE a également mis l'accent sur la détérioration de la situation des minorités, et notamment des Bahaïs qui, selon elle, "sont exclus de la vie publique et victimes de discriminations et de harcèlement".
Elle demande également au "gouvernement iranien de respecter et de protéger effectivement les droits de l'homme fondamentaux de ses citoyens en abolissant complètement, en particulier, la peine de mort pour les mineurs, les amputations et autres peines cruelles comme la lapidation".
"L'UE déplore, en particulier, l'exécution de Mohammad Moussavi le 22 avril 2007 à Chiraz (Iran), qui n'était âgé que de 16 ans au moment des faits", selon le communiqué.
Elle "exprime également la profonde préoccupation que lui inspire l'exécution, le 27 février et le 13 mai 2007 à Kermanshah, dans l'ouest du pays, de deux peines d'amputation prononcées à l'encontre de voleurs".
"Ces peines sont une violation de l'engagement pris par l'Iran auprès de l'UE en mars 2003 d'appliquer un moratoire sur les amputations", souligne-t-elle encore.