Agence France Presse – Le gouvernement norvégien à convoqué mardi l'ambassadeur iranien à Oslo pour protester contre l'exécution par lapidation d'un Iranien condamné pour adultère, un acte jugé "barbare" par Oslo.
"Je suis outré que la lapidation ait eu lieu et condamne dans les termes les plus forts cette peine de mort", a déclaré le chef de la diplomatie norvégienne Jonas Gahr Stoere, cité dans un communiqué.
"Il s'agit d'une condamnation fondamentalement inhumaine et barbare", a-t-il estimé.
La convocation fait suite à l'annonce mardi par les autorités iraniennes de la lapidation à mort d'un Iranien dans le nord-ouest de l'Iran.
C'est la première exécution de ce type depuis celle, appliquée et reconnue officiellement par les autorités en juillet 2001, d'une Iranienne condamnée pour meurtre et adultère.
Lors de la rencontre à Oslo mardi, l'ambassadeur iranien Abdol Reza Faraji Rad a indiqué que la sentence de la coaccusée de l'homme exécuté, qui devrait subir le même sort, ne serait pas appliquée.
"Il nous a dit qu'un membre du pouvoir judiciaire lui a indiqué que la peine contre la femme ne serait pas appliquée", a déclaré à l'AFP Frode Overland Andersen, porte-parole au ministère norvégien des Affaires étrangères.
"Lorsque nous lui avons demandé s'il voulait dire que l'exécution de la peine serait reportée ou bien qu'elle serait annulée, il n'a pas été en mesure de le préciser", a-t-il poursuivi.
Selon le groupe de défense iranien des droits des femmes militant pour l'abolition de la peine de lapidation, l'homme exécuté s'appelait Jafar Kiani.
Le nom de la femme condamnée serait Mokarranih Ebrahimi. Tous deux mariés, ils avaient quitté leurs familles pour vivre ensemble, avant d'être arrêtés il y a onze ans.
En vertu de la loi islamique, les hommes condamnés à la lapidation sont enterrés jusqu'aux hanches et les femmes jusqu'au cou et attaqués à coup de pierres jusqu'à la mort.
Ils sont laissés en vie s'ils parviennent à se libérer.