Agence France Presse – Le gouvernement suédois a convoqué mercredi l'ambassadeur d'Iran à Stockholm pour protester contre l'exécution par lapidation d'un Iranien condamné pour adultère.
"Le secrétaire d'Etat chargé des Affaires étrangères s'est montré très critique sur les condamnations et exécutions à la lumière des conventions des Nations unies des droits de l'homme", indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
La convocation fait suite à l'annonce mardi par les autorités iraniennes de la lapidation à mort d'un Iranien dans le nord-ouest de l'Iran.
C'est la première exécution de ce type depuis celle, appliquée et reconnue officiellement par les autorités en juillet 2001, d'une Iranienne condamnée pour meurtre et adultère.
Le secrétaire d'Etat a également déploré l'utilisation de la peine de mort en Iran et rappelé que la présidence de l'Union européenne avait appelé ce pays à ne pas appliquer la peine de mort à la femme condamnée.
Selon le groupe de défense iranien des droits des femmes militant pour l'abolition de la peine de lapidation, l'homme exécuté s'appelait Jafar Kiani. Le nom de la femme condamnée serait Mokarranih Ebrahimi. Tous deux mariés, ils avaient quitté leurs familles pour vivre ensemble, avant d'être arrêtés il y a onze ans.
En vertu de la loi islamique, les hommes condamnés à la lapidation sont enterrés jusqu'aux hanches et les femmes jusqu'au cou et attaqués à coup de pierres jusqu'à la mort. Ils sont laissés en vie s'ils parviennent à se libérer.