Agence France Presse – Le ministère italien des Affaires étrangères a fait part jeudi de sa "forte inquiétude" après les pendaisons publiques en Iran et a indiqué être également "très préoccupé" par la condamnation à mort de deux journalistes kurdes, dans un communiqué.
"Le ministère des Affaires étrangères a fait part au responsable-adjoint de mission de l'ambassade d'Iran à Rome, Hossein Mafi Moghaddam, durant un entretien qui s'est déroulé au ministère, la forte inquiétude de l'Italie concernant les exécutions qui ont eu lieu ces dernières semaines dans le pays", ont indiqué les services de Massimo D'Alema.
Le ministère déplore "la référence également faite aux accusations d'homosexualité qui figurent parmi les chefs d'inculpation" des personnes ayant été pendues.
"Une vive préoccupation a également été exprimée pour la condamnation à la peine capitale de deux journalistes kurdes, accusés d'espionnage", a ajouté le ministère.
L'Italie "a demandé la suspension de l'exécution de la sentence" et a rappelé son engagement en faveur d'un moratoire universel sur la peine de mort.
Deux hommes reconnus coupables d'avoir assassiné un haut magistrat iranien en 2005 ont été pendus jeudi à Téhéran devant une foule venue assister aux premières exécutions publiques dans la capitale depuis cinq ans.
Dix autres personnes avaient été pendues mercredi en Iran, dont sept en public à Machhad (nord-est).
Depuis le début de l'année, au moins 151 personnes ont été exécutées en Iran, la plupart par pendaison, selon un décompte effectué par l'AFP à partir d'informations de presse et de témoignages.