CSDHI – Un homme a immolé par le feu sa femme enceinte, il y a quelques jours, car leur sixième enfant s’est révélé être une fille par une échographie.
Un mari a immolé sa femme car l’enfant qu’elle attendait était une fille
Le drame s’est produit dans un village de Maku, dans le nord-ouest de l’Iran. Selon les informations locales, la femme s’appelait Fatemeh Rasouli. Elle est la mère de cinq filles. Et elle était enceinte de sa sixième fille. Fatemeh a été transférée dans un hôpital d’Oroumieh mais elle est décédée en raison de la gravité de ses brûlures.
Les forces du régime ont arrêté son mari à la suite du décès de sa femme. Mais il a ensuite été libéré après que des responsables locaux eurent affirmé que Fatemeh s’était auto-immolée. Selon l’agence de presse officielle IRNA, le gouverneur de Maku et le chef du Conseil de sécurité ont déclaré que la femme s’était auto-immolée par le feu à cause d’une « dispute familiale ». Ali Mohammadi Irvanlu, le gouverneur de Maku, a déclaré que le responsable de la santé de Maku avait annoncé qu’elle n’était pas enceinte.
« Après la mort de la femme, la justice a ouvert un dossier judiciaire concernant son mari. Mais, les recherches judiciaires menées ont montré que rien ne prouvait qu’il l’avait immolée par le feu, ils l’ont donc libéré », a déclaré le gouverneur.
Dans une autre affaire, au Khouzistan, dans le sud-ouest de l’Iran, une jeune fille est décédée dans le cadre d’un crime d’honneur. Selon l’agence de presse Rokna, la jeune fille a été abattue par des membres de sa propre famille. Son corps a été retrouvé dans une voiture, mais sa famille n’a pas porté plainte. Les suspects se sont rendus trois jours après sa mort. Le nom de la jeune fille n’est pas mentionné dans l’article.
Crime d’honneur
Le régime clérical encourage systématiquement diverses formes de violence à l’égard des femmes. Selon les lois du régime iranien, ceux qui commettent des crimes d’honneur sont exemptés de longues peines. Les femmes sont punies pour le « déshonneur » causé à leur famille. Ceux qui commettent des crimes d’honneur sont condamnés à 10 ans ou moins de prison.
Dans un document publié en décembre 2019 par l’agence de presse ISNA, les recherches universitaires effectuées ont montré qu’il y a 375 à 450 cas de crimes d’honneur par an et que les crimes d’honneur représentent environ 20 % de tous les meurtres et 50 % des meurtres familiaux en Iran.
Fin août, une jeune mariée de 14 ans, Mobina Souri, a été tuée par un membre de sa famille à Lorestan, dans l’ouest de l’Iran. En août 2020, Romina Ashrafi a été tuée dans son sommeil par son père. La justice a condamné son père à 9 ans de prison. Ceci alors que des peines de prison plus longues sont infligées aux prisonniers politiques et aux minorités religieuses.
Source : Iran News Wire