CSDHI – Une Anglo-iranienne, détenue depuis près de trois mois à la prison d’Evine de Téhéran, a été inculpée pour « propagande contre le régime » en Iran, selon sa famille.
Un ami a déclaré au quotidien britannique The Telegraph que Ghoncheh Ghavami a appelé ses parents, qui vivent en Iran, dans la soirée du 21 septembre soir, pour leur confirmer qu’elle avait été inculpée.
Dans une Action urgente demandant sa libération, Amnesty International a déclaré qu’elle est une prisonnière d’opinion, arrêtée uniquement pour avoir participé à une manifestation pacifique contre l’interdiction des femmes à assister aux matchs de la ligue mondiale de Volley-ball au stade Azadi de Téhéran.
Amnesty précise que Ghoncheh Ghavami a été arrêtée le 30 juin 2014, alors qu’elle se rendait au centre de détention de Vozara de Téhéran pour récupérer son téléphone portable qui lui avait été confisqué le 20 juin lors de son arrestation dans une manifestation contre l’interdiction des femmes dans les stades et qu’elle avait été détenue pendant plusieurs heures.
Le 30 juin, des agents en civil se sont rendus avec elle à son domicile pour confisquer son ordinateur portable et des livres, puis l’ont conduite à la section 2A de la prison d’Evine, où elle a été maintenue en isolement, sans accès à sa famille ou à un avocat pendant 41 jours.
Elle a ensuite été transférée dans une cellule qu’elle a partagée avec une autre détenue. Ghoncheh Ghavami a dit que lors de son isolement prolongé, les interrogateurs l’ont mise sous pression psychologique, menaçant de la déplacer à la prison Gharchak dans le district de Varamine, dans la province de Téhéran, où les prisonniers condamnés pour des infractions pénales graves sont détenus dans des conditions épouvantables, et lui ont dit qu’elle « ne sortirait pas de prison en vie ».