CSDHI – Les femmes en Iran sont menacées de poursuites judiciaires si elles chantent ou jouent de la musique, c’est ce que prévoit la dernière vague de répression des libertés civiles au sein de la dictature religieuse.
Un groupe de parlementaires en Iran a appelé à des mesures plus sévères contre les femmes enfreignant la loi.
Le porte-parole de la Commission de la sécurité du Parlement des mollahs, Hossein Naghavi, a déclaré dans une interview avec l’agence Mehr des services de renseignements : « Si les autorités ne prennent pas en compte les remarques des députés, le Parlement utilisera ses pouvoirs juridiques pour résoudre ce problème ».
« Les femmes qui chantent ou jouent d’un instrument de musique, c’est contraire aux croyances et aux valeurs religieuses et dans de nombreux cas, ces interdictions ne sont pas respectées dans ce pays ».
Le régime des mollahs a intensifié les restrictions contre la participation des femmes dans les arts ces derniers mois, annulant des concerts parce que des musiciennes se trouvaient sur scène ou à cause de l’utilisation du terme « concert ».
Des musiciennes n’ont pas été autorisées à apparaître sur scène aux côtés des hommes au cours d’un festival officiel à Ispahan le 12 octobre.
Les musiciennes ont été forcées de s’asseoir dans la salle et de regarder les hommes jouer.
On a promis à ce groupe de femmes qu’elles seraient autorisées à organiser leur concert plus tard, mais il a également été annulé par la suite.
Ces cas de répression des musiciens en Iran sont loin d’être isolés sous le régime des mollahs.
Un groupe de musiciens a écrit au ministre de l’Orientation, Ali Jannati, en décembre dernier, l’appelant à mettre fin à la répression des musiciens, en lui disant : « Le monde de la musique a connu une recrudescence des mesures de sécurité. Les récentes arrestations ne sont que la partie visible de l’iceberg ».
« Hassan Rohani a promis le changement et une société ouverte lors de sa campagne et qu’une licence ne serait lus nécessaire pour faire de la musique. En outre, on espérait que les femmes, qui représentent la moitié de la société, pourraient activement retourner dans le monde de la musique ».
« Malheureusement, non seulement il n’y a eu aucun changement, mais les fans de musique se sont retrouvés en prison ou dans des centres de détention ».
Le groupe de musiciens a également demandé au ministre, la libération de toutes les artistes arrêtées ces derniers mois en vertu des lois misogynes, qui interdisent aux femmes de chanter en public et que les instruments de musique soient montrés à la télévision.