La police de Téhéran a interpellé samedi au moins 60 fournisseurs de vidéos "décadentes", dans le cadre d'une campagne de lutte pour la moralité, a rapporté dimanche l'agence Fars.
"Le matériel confisqué comprend des disques compacts contenant des vidéos décadentes et immorales ainsi que des films (iraniens) actuellement projetés", a dit le chef de la police de la capitale Ahmad Reza Radan.
Selon le chef de la police pour la sécurité publique de la ville, Mohammad Reza Alipour, "plus de cent personnes ont été arrêtées" dans cette opération, qu'il a qualifié de "première phase (…) contre les centres de distribution illégale de vidéos et films sur disques compacts".
Plus de 300.000 disques compacts ont été saisis à cette occasion, selon lui. "L'application de ce plan, comme les autres plans de sécurité pour la société, se poursuivra tant que les préoccupations des Téhéranais (à ce sujet) ne seront pas éliminées", a dit M. Alipour.
L'Iran n'adhérant pas au régime international de la propriété intellectuelle, le marché est inondé de films et vidéos copiés illégalement et vendus plus ou moins ouvertement selon le caractère "immoral" des productions en question.
La plupart des films de cinéma produits aux Etats-Unis sont disponibles au marché noir, mais aussi dans des boutiques ayant pignon sur rue, avant même qu'ils ne sortent en salles dans les pays étrangers.
La République islamique interdit la diffusion en Iran de toute vidéo ou film violant les règles de la charia.
L'opération menée samedi entre dans le cadre d'une campagne visant à accroître la "sécurité" de la société, selon les autorités. Elle porte aussi bien sur le respect du code vestimentaire islamique, la lutte contre les "voyous", et l'interdiction d'utiliser des récepteurs de télévision par satellite.
(avec AFP )