CSDHI – Les dirigeants religieux en Iran qui ont remporté la bataille contre les manifestations de masse la semaine dernière, en quadrillant Téhéran de sécurité, montent d’un cran en lançant un «cyber-combat» pour contrecarrer le rôle de plus en plus important d’Internet à mobiliser les opposants.
Les internautes qui visitent le site de la principale opposition lors des élections présidentielles contestées de juin étaient accueillis par une image du drapeau iranien et un fusil d’assaut AK-47. « Arrêtez d’être des agents de ceux qui sont en toute sécurité aux Etats-Unis et vous utilisent », leur disaient –on.
Un autre site important a été saboté , son site Internet avait été ralenti et des menaces ont été faites pour fermer le système Gmail de Google et de se brancher sur le service de messagerie proposé par l’Iran, ceci faciliterait bien sur la surveillance du gouvernement sur Internet .
Un groupe se nommant La Cyber Armée d’Iran a réclamé la responsabilité du piratage des deux sites de l’opposition. C’est cette unité qui a causé le dysfonctionnement de Twitter pendant plusieurs heures en décembre lorsque des protestations anti-gouvernementales massives secouaient le régime…
Bien qu’il n’y ait pas de lien affirmé avec le régime prouvant que la Cyber Armée d’Iran est un groupe officiel, le type de site qu’ils ont attaqué , le langage utilisé font penser qu’ils sont adjoints au gouvernement.
L’opposition soupçonne que c’est une branche des Gardiens de la Révolution en Iran, le groupe qui a joué le principal rôle dans l’élimination des dissidents. « Nous n’ en avons pas absolument la certitude, mais nous assumons tous que c’est un appendice du corps des Gardiens, qui lui même possède sa propre unité, son cyber-crimes», disait un observateur à Téhéran la semaine dernière.
( Le Sunday Times 14 février 2010)