Une conférence de presse a été organisé, le mardi 8 février à Paris, par le Comité organisateur de la manifestation qui devait avoir lieu le 10 février au Trocadéro, après l'annulation de celle-ci par la préfecture.
Lors de cette conférence, des organisations ayant appelé à la manifestation ont vivement critiqué l'interdiction frappant les Iraniens et les Français qui avaient l'intention de participer à cet événement.
Plus d'une soixantaine d'organisations françaises et européennes et plus de 250 parlementaires de pays d'Europe avaient appelé à manifester contre les violations des droits de l'homme en Iran.
Mgr Jacques Gaillot, Yves Bonnet, ancien directeur de la DST, Moloud Aounit, secrétaire général du MRAP, Pierre Bercis, président des Nouveaux Droits de l'Homme, Jean-Pierre Béquet Maire d'Auvers-sur-Oise et président des maires socialistes et républicains du Val d'Oise, Gilles Paruel, ancien bâtonnier du Val d'Oise, Jacques Loch du mouvement Emmaüs liberté, Mohammad Mohadessine, président de la commission des affaires étrangères du CNRI, Louis-Richard Lumumba (frère du feu Patrice Lumumba), ainsi que des représentants de syndicats et le vice-président du Mouvement pour la paix se trouvaient parmi les intervenants de la conférence. Parmi les associations du Val d'Oise le collectif citoyen 95, L'oiseau de la liberté, Les Grands lacs étaient présents.
M. Mohadessine a dévoilé le chantage et les marchandages exercés par le régime des mollahs sur le gouvernement français pour le faire changer d'attitude. Il a notamment souligné que "selon des informations provenant de l'intérieur du régime de Téhéran, l'ambassadeur du régime à Paris a mené plusieurs tractations avec les autorités françaises pour faire interdire la manifestation du 10 février.
Au cours d'un message à la conférence, M. José Bové, a confirmé qu'il s'assossait « à la conférence pour protester contre l'attitude du gouvernment français », comme il fallait « permettre au peuple iranien d'avoir le droit de s'exprimer et de pouvoir lutter pour la démocratie. »
A la fin de la conférence, les participants ont signé une pétition condamnant le marchandage qui a abouti à l'interdiction de la manifestation. "Cette décision est contraire à l'éthique et aux valeurs de la France, pays des droits de l'homme, peut-on lire dans la pétition. C'est une violation des principes démocratiques. C'est aussi une grave erreur politique, car elle encourage les mollahs à accentuer la répression en Iran et à étendre leur oppression au-delà de leurs frontières.
Nous exprimons notre solidarité avec les objectifs de la manifestation des Iraniens le 10 février à Berlin. Nous soutenons comme les manifestants, un changement démocratique en Iran, non pas par une guerre ou par le marchandage, mais par les Iraniens et leur résistance. Ce rassemblement démontre leur volonté d'instaurer la liberté en Iran. "
Le Comité de Soutien aux Droits de l'Homme en Iran
Le 9 février 2005