CSDHI – En trente-six ans de dictature le régime des mollahs a davantage appauvri les travailleurs, avivé leur exploitation et multiplié le nombre de chômeurs.
Il a utilisé le fruit de leur travail et les richesses de la nation pour financer la répression et les projets nucléaires contraires aux intérêts nationaux, et pour massacrer la population en Irak, en Syrie, au Liban et au Yémen.
Le chômage
Cette politique dévastatrice a généralisé le chômage. Selon les statistiques officielle, les Iraniens en âge de travailler sont 64 millions1, la population active est de 41 millions et environ 1,2 million de jeunes entrent sur le marché du travail chaque année2. Mais le nombre officiel de personnes ayant un emploi est de 21 millions. Cela signifie que plus de la moitié de la population active est sans emploi. Or en trafiquant les chiffres, le régime a déclaré que la force de travail était de moins de 24 millions et le nombre de chômeurs de 10 %. Dans ces chiffres fabriqués, toute personne glanant quelques heures de travail par semaine est considérée comme employée et retirée de la liste des chômeurs ! Le nombre réel de personnes occupant un emploi est inférieure à 21 millions. Selon le ministre du Travail des mollahs, 31% des chômeurs sont des diplômés universitaires, et selon le chef du centre officiel de statistiques, le taux de chômage chez les jeunes est de 21% 3.
Fermetures d’usines
La fermeture des usines et des unités de production continue d’augmenter et d’alimenter le flot de chômeurs. Sahlabady, président de la Chambre de l’Industrie, des Mines et du Commerce a indiqué que « seulement 40 % des unités industrielles et de fabrication du pays sont opérationnelles4. L’an dernier, 38 usines de nettoyage de coton ont fermé et dans la province de Golestan, les champs de coton ont été considérablement réduits, passant de 180 000 à 10 000 hectares5. Le président de l’Union des producteurs de thé a déploré l’abandon de multiples plantations de thé tombées en friche et la quasi destruction de l’industrie du thé 6.
Salaires
Selon le rapport de la Banque centrale, de mars 2013 à mars 2014 (année iranienne 1392) « les salaires de plus de 10 millions de travailleurs ont augmenté à un taux inférieur à celui de l’inflation. » Selon les statistiques officielles, de 2003 à 2012 le nombre de personnes passé sous le seuil de pauvreté a augmenté de 150% 7. Pendant la même période, les recettes pétrolières de l’Iran ont été multiplié plusieurs fois et selon l’article 41de la loi du travail du régime, « le salaire minimum des travailleurs (…) doit être suffisant pour assurer la subsistance d’une famille. »
Hassan Hefdahtan, vice-ministre du Travail de Rohani, a affirmé dans une confession choquante que : «De 1997 à 2011, la part des salaires dans le coût total de la production a plongé de 13% à 5% »8. En d’autres termes, le taux d’exploitation est 2,5 fois plus élevé. Un an plus tard, il a déclaré : «Le pouvoir d’achat des travailleurs ces dix dernières années a diminué d’environ un tiers. »9
Conditions de travail
Dans le régime des mollahs, les travailleurs ne disposent pas de protection légale minimum et les employeurs, principalement des autorités du régime et des gardiens de la Révolution, n’ont aucune restriction en matière de licenciement et de violations des droits de leurs employés. Selon les statistiques du ministère du Travail, seuls 7% des travailleurs ont un contrat CDI et 93% travaillent en CDD 10. La grande majorité des salariés en Iran travaillent dans des entreprises de moins de dix travailleurs, et de cette manière ne sont pas couvert par le Code du travail.
En outre, les règles de sécurité pour les travailleurs ne sont pas respectées. En 2013, plus de trois mille travailleurs ont perdu leur vie dans des accidents11. Chaque semaine, près de 40 travailleurs meurent dans des accidents du travail12. Un million d’ouvriers du BTP n’ont pas d’assurance sociale13. La plupart d’entre eux travaillent dans des entreprises de bâtiment et de construction de barrage des gardiens de la révolution et la plupart des victimes font partie de ces travailleurs.
Trafic d’organes
Dans ces circonstances, selon les rapports officiels, des jeunes et notamment des filles, veulent vendre un de leurs reins pour palier au chômage ou à leur endettement. En 2010, il y a eu 1 690 transplantations par des volontaires qui ont vendu leurs reins. Le prix des reins au marché noir atteint jusqu’à 10 millions de tomans (~ $ 3000)14.
Les enfants
Dans le quartier Darvazeh-Ghar de Téhéran, « les enfants sont négociés de 100.000 à cinq millions de tomans (~ 30 $ à 1500 $) »15 Trois millions d’enfants ne sont pas scolarisés à cause de la pauvreté 16. Les médias officiels ont reconnu que « l’écart de revenus en Iran a augmenté de 30 fois » et « l’Iran possède les plus grandes différences de classe au monde »17. La situation est si terrible que les médias américains et arabes écrivent avec effroi sur l’énorme richesse d’une petite minorité. Les 500 milliards de dollars de revenus pétroliers sur cinq ans ont eu un rôle important dans le développement de ce phénomène18. Selon les médias officiels, certains vivent dans des palais et des maisons légendaires19.
Cette richesse légendaire et cette pauvreté sans précédent sont causées par le vol, la corruption et la corruption du régime des mollahs dans lesquels tous les dirigeants sont impliqués. Le grand voleur en chef, Khamenei, contrôle un empire de 95 milliards de dollars nommé «Comité exécutif de l’ordre de l’imam », dont les fonds viennent de la confiscation des biens de millions d’Iraniens, notamment des familles de l’OMPI et de leurs partisans, d’autres dissidents et des minorités religieuses. En outre, une grande partie des artères vitales de l’économie est dans les mains des gardiens de la Révolution iraniens et de fondations comme la « Fondation des opprimés » sous le contrôle direct de Khamenei, qui sont exonérés d’impôt comme ses autres propriétés.
La pression de la crise pousse de plus en plus des milliers de salariés dans les rues pour réclamer leurs salaires impayés, des augmentations au-dessus du seuil de pauvreté et protester contre les discriminations et la répression. Le 15 avril, un million d’enseignants iraniens ont organisé des manifestations à l’échelle nationale dans 27 des 31 provinces. Les protestations et les grèves ouvrières se multiplient également chaque jour. Malgré une vague sans précédent d’exécutions pour aviver le climat de terreur, le régime est incapable de maitriser une société excédée au bord de l’explosion.
Source : Commission du Travail du Conseil national de la Résistance d’Iran, le 29 avril 2015
1- Khabar online, affilié à Larijani, 27 octobre 2014
2- Ali Rabi’i, ministre du Travail de Rohani, journal Ebtekar, 19 janvier 2015
3- Journal Ebtekar, 17 janvier 2015
4- Journal Etemad, 7 juillet 2014
5- Agence de presse Tasnim, 2 avril 2014
6- Agence de presse Fars, 18 février 2015
7- Site Tabnak, 9 avril 2014
8- Agence de presse ILNA, 2 mars 2014
9- Journal Abrar, 17 janvier 2015
10- Agence de presse ILNA, 30 aout 2014
11- Journal Etemad, 23 février 2014
12- Journal Kar va Kargar, 16 février 2015
13- Journal Kar va Kargar, 25 janvier 2015
14- Journal Mardom Salari, 10 juillet 2011
15- Journal Etemad, 18 février 2014
16- Journal Siasate Rouz, 15 avril 2014
17- Journal Mardom Salari, 9 mars 2014
18- Washington Post, 6 aout 2011; Asharq al-Awsat, 7 aout 2011
19- Le plus luxueux appartement de Téhéran a été construit dans le district de Farmaniyeh, 1300 m2, avec 2000 m2 de terrasse, avec piscine, salle de gym, 6 ascenseurs, belvédère, théâtre, piscine salle de jeux, etc., pour 25 millions de tomans (~ $ 7500) le m2, journal Qods 27 juillet 2011