CSDHI – Selon un rapport annuel d’un groupe de défense des droits humains, les forces de sécurité du régime iranien ont tué ou blessé au moins 163 citoyens kurdes (ou Koulbars)dans l’ouest du pays au cours de l’année écoulée. 52 d’entre eux ont perdu la vie.
52 Kurdes tués en 2021
L’organisation de défense des droits humains Hengaw a indiqué vendredi que sur les 52 citoyens kurdes tués par les forces de sécurité des mollahs en 2021, quatre avaient moins de 18 ans. Elles ont également blessé deux mineurs.
Les porteurs transfrontaliers (ou Koulbars) sont des travailleurs que l’on embauche pour transporter de lourdes charges à travers la frontière pour un maigre salaire.
Dans la région à prédominance kurde de l’Iran, on constate un manque accru de développement économique, une augmentation de la pauvreté et du chômage. A cause de cela, de plus en plus de personnes doivent exercer ce métier dangereux et pénible. Le régime qualifie les Koulbars de « contrebandiers » et les abat régulièrement.
Soit les Koulbars sont tués par les forces de sécurité. Soit ils meurent dans des avalanches, de chutes de montagnes, d’hyperthermie et d’hypothermie.
Beaucoup de Koulbars ont fait des études universitaires ou étaient mineurs
De nombreux porteurs transfrontaliers sont diplômés de l’université. Plusieurs sont des athlètes nationaux, contraints d’exercer ce métier dangereux pour un salaire de misère.
Beaucoup d’entre eux sont des adolescents de moins de 18 ans. Ils travaillent dans des conditions aussi dangereuses pour aider à soutenir leur famille.
En novembre 2021, un mineur kurde de 15 ans s’est suicidé. Les forces de sécurité ont tiré sur les mules qu’il utilisait pour transporter des charges à travers la frontière à Nowsud, dans l’ouest de l’Iran. Le jeune Koulbar s’appelait Soroush Rahmani. Ce dernier avait emprunté des mules pour transporter des charges afin de payer le traitement du cancer de son père malade.
Selon une source bien informée, Soroush a choisi le métier de porteur transfrontalier pour des raisons de pauvreté. Pourtant, il met sa vie en danger. La source a déclaré que la famille de Soroush avait hypothéqué leur maison à la banque. Son père avait un cancer. Pour aider sa famille, Soroush avait emprunté des mules pour transporter des charges, lorsque les forces de sécurité les ont abattues. Il a ajouté que Soroush a développé de graves problèmes psychologiques.
Il s’est pendu lorsqu’il était seul à la maison.
Source : Iran HRM