CSDHI – Les 20 et 21 septembre, plus de 800 derviches ont été arrêtés pour s’être rassemblés devant le parquet de Téhéran. Pour empêcher cette protestation de prendre forme, les forces répressives ont tabassé et blessé les derviches à coups de matraque électriques, faisant pleuvoir humiliations et insultes avant de les arrêter. Des femmes âgées et des enfants en bas âge se trouvent parmi les personnes arrêtées. Certains des interpellés ont été incarcérés à la prison d’Evine.
Après les arrestations de la veille, un grand nombre de derviches de diverses villes ont afflué vers Téhéran pour leur exprimer leur solidarité. Ils se sont rassemblés près du parquet dans la rue Behecht dès la matinée du 21 septembre.
Des agents du renseignement et des gardes anti-émeutes les ont encerclés dans la rue Behecht pour les empêcher d’organiser un rassemblement pour la deuxième journée consécutive. Les cris des protestataires, dont des dizaines de femmes, retentissaient dans le secteur.
Ces rassemblements veulent protester contre l’oppression dont sont victimes les derviches et en particulier en solidarité avec neuf derviches emprisonnés en grève de la faim dans les prisons d’Evine de Téhéran et Nezam de Chiraz, dans le sud de l’Iran. Les protestataires réclament de voir leurs proches emprisonnés qui sont dans un état grave après trois semaines de grève de la faim.
Des prisonniers politiques de Gohardacht ont publié un communiqué pour exprimer leur solidarité avec les revendications des derviches emprisonnés et leurs familles. Ils ont exprimé leur préoccupation face aux vastes arrestations de derviches : “Quel crime ont-ils commis ? (…) Est-ce que la modération et la flexibilité héroïque ne valent que pour les forces des puissances étrangères, mais pour le peuple iranien, et même des derviches qui sont musulmans et croient dans les 12 Imams chiites, il n’y a que potences, torture, répression et prison ? »