L'Humanité, 11 juillet – Jafar Kiani était iranien. Il habitait le village de Aghche Kand à environ 200 km à l'ouest de Téhéran. Jeudi dernier 5 juillet, il a été exécuté par lapidation pour adultère.
Ce qui signifie selon la loi islamique qu'il a été enterré jusqu'aux hanches et attaqué à coups de pierres jusqu'à la mort.
Et des pierres qui doivent tenir dans la main, ni trop petites pour ne pas prolonger d'inutiles souffrances ni trop grosses afin que le supplicié ne soit pas tué en un ou deux coups…
La femme avec qui vivait Jafar Kiani depuis onze ans risque pour sa part une sentence presque similaire, sauf qu'elle sera enterrée jusqu'au cou et non jusqu'aux hanches…
Les victimes de cette barbarie sont laissées en vie si elles parviennent à se libérer. Ce que n'est pas parvenu à faire Jafar Kiani.
Le sort de la femme est aujourd'hui suspendu à la décision de la Cour suprême d'Iran et de l'ayatollah Sharoudi, chef du pouvoir judiciaire.
C'est la première exécution de ce type depuis celle, appliquée et reconnue officiellement par les autorités en juillet 2001, d'une Iranienne condamnée pour meurtre et
adultère.
Maud Dugrand