The Media Express, le 16 novembre 2017 – Pour ceux qui vivent en Iran, la situation des droits de l’homme est déplorable. Les militants, les journalistes et les ressortissants étrangers sont régulièrement harcelés, arrêtés, maltraités, torturés et ensuite emprisonnés pour avoir dénoncé le régime ou pour avoir soulevé un besoin de changement.
Aujourd’hui, la communauté internationale a fait un pas en avant pour aborder la question des droits de l’homme sous le régime fondamentaliste, en adoptant la 64ème résolution condamnant les violations des droits de l’homme en Iran. La résolution a été adoptée par la Troisième Commission des Nations Unies. La résolution a été saluée par la Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), Maryam Rajavi, qui la voit comme un nouveau pas en avant de la communauté internationale pour répondre aux besoins pressants du peuple iranien.
Le Massacre de 1988 en Iran
L’une des principales violations des droits de l’homme, qui est sur le devant de la scène, particulièrement dans les rapports du Secrétaire général des Nations Unies et du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran, est le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988. Il s’agissait d’une exécution de prisonniers approuvée par le Guide suprême et effcetuée avant que les victimes ne soient enterrées dans des fosses communes. Beaucoup de leurs familles n’ont pas été averties et le régime a tenté d’agir comme si l’événement n’avait jamais eu lieu. La construction a commencé sur des sites qui étaient des fosses communes potentielles pour cacher les preuves de ce crime contre l’humanité.
« Le meilleur exemple de violations graves des droits de l’homme en Iran est le massacre de prisonniers politiques en 1988 dans lequel toutes les agences et les autorités du régime clérical y compris Ali Khamenei, le président, le pouvoir judiciaire, le parlement des mollahs et les plus hauts responsables des services de sécurité et du renseignement, ont été impliqués et complices. Ils défendent ce crime et sont jusqu’ici restés à l’abri de toutes poursuites judiciaires. Par conséquent, la communauté internationale est confrontée à un grand test en enquêtant sur ce grand crime contre l’humanité et en poursuivant ses auteurs », a déclaré Madame Rajavi. Elle a également exhorté l’ONU à lancer une enquête sur le massacre de 1988.
En outre, la résolution demandait à l’Iran de veiller à ce que personne ne soit soumis à la torture ou à d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, en droit ou en pratique. Le régime a toujours utilisé la menace de prison ou d’exécution pour intimider le peuple iranien.
Exécution des délinquants juvéniles
Il y a des questions systémiques au sein du pouvoir judiciaire qui rendent difficile voire impossible pour quiconque d’obtenir un procès équitable. Les délinquants juvéniles sont régulièrement condamnés à mort, en violation directe des lois et résolutions internationales.
La Troisième Commission de l’ONU s’est déclarée « gravement préoccupée par la fréquence alarmante de l’imposition et de l’application de la peine de mort … y compris l’imposition de la peine de mort aux mineurs et aux personnes qui, au moment de l’infraction, avaient moins de 18 ans , et les exécutions effectuées pour des crimes qui ne sont pas qualifiés de crimes les plus graves, sur la base d’aveux forcés » et elle a appelé le régime iranien « à abolir, en droit et en pratique, les exécutions publiques ».
Partout en Iran, des activistes des droits des femmes, des militants politiques et des militants syndicaux sont régulièrement harcelés, arrêtés et condamnés à de longues peines d’emprisonnement pour avoir dénoncé l’injustice qu’ils voient dans tout le pays. Les antécédents de l’Iran à reconnaître ses mauvais traitements envers ses citoyens et de procéder à des ajustements sont pour le moins médiocres.
Les prisonniers sont souvent confrontés à un manque de nourriture et d’eau. Ils ont été contraints d’acheter de l’eau pour eux-mêmes et se voient souvent refuser les soins médicaux nécessaires. Ceux qui protestent en utilisant les grèves de la faim sont jetés en isolement en guise de punition pour avoir tenté d’attirer l’attention sur les conditions de détention en Iran. D’autres sont déplacés de leurs cellules dans des blocs de haute sécurité, où ils sont filmés et regardés même dans les toilettes et les douches.
Les niveaux de discrimination et d’abus font désormais partie de la culture iranienne à tous les niveaux du gouvernement. Ceux qui commettent ces crimes sont assurés de ne pas être punis, car ils font partie du système et leurs actions sont considérées comme des éléments clefs pour protéger le régime et son pouvoir.
« Le moment est venu pour la communauté internationale et en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU d’entreprendre des mesures efficaces et pratiques contre le fascisme religieux au pouvoir en Iran pour ses violations flagrantes et systématiques des droits de l’homme en Iran, en particulier les exécutions brutales qui sont effectuées arbitrairement et massivement », a déclaré Madame Rajavi.
Dans le cadre de la résolution, l’ONU a appelé à une responsabilité à l’intérieur de l’Iran pour les violations des droits de l’homme et de mettre fin à l’impunité pour de telles violations des membres du pouvoir judiciaire et des agences de sécurité. Cependant, il faut reconnaître que le régime iranien est incapable de s’autoréglementer lui-même sur ces questions. Les dirigeants du massacre de 1988 sont toujours des membres actifs du gouvernement iranien et font même partie du cabinet présidentiel actuel.
La communauté internationale doit reconnaître que cette résolution est un premier pas, mais elle doit être soutenue par une action réelle afin de réaliser un changement durable pour le peuple iranien.