CSDHI – Une manifestation s'est déroulée samedi 9 octobre à Paris après un rassemblement sur la place de la Bastille où plusieurs personnalités ont pris la parole. Elles étaient venues dénoncer la peine de mort en Iran, en particulier contre 8 prisonniers politiques accusés de liens de parenté avec des résidents de la Cité d’Achraf en Irak, membres de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran.
Jean-Pierre Béquet, maire d’Auvers-sur-Oise, Pierre Bercis président des Nouveaux droits de l’homme, Renée le Mignot co-présidente du MRAP, le député Jean-Pierre Brard, co-président du comité français parlementaire pour un Iran laïc et démocratique, ainsi que la sœur d’une condamnée à mort sont intervenus. Jean-Pierre Brard a fait remarquer avec justesse que les mollahs perpétuent l’horrible méthode des nazis en prenant des otages à exécuter pour faire plier les résistants. Car ces condamnés ne sont autre que des otages dans les mains d’une dictature qui a fait du terrorisme l’axe de sa politique étrangère et désormais intérieure.
On remarquait dans ce cortège de franciliens, un grand nombre de représentants des communautés musulmanes d’Afrique noire et d’Afrique du nord, ainsi que beaucoup de jeunes, et d’Iraniens, installés en France depuis plus de vingt ans ou fraîchement arrivés d’Iran.
L’assistance a réservé un accueil chaleureux à Homeira Vazehan, sœur cadette de Farah Vazehan, condamnée à mort en Iran pour avoir pris des photos des manifestations du 27 décembre dernier et pour son lien de parenté avec cette militante des droits de l’homme. Dans un français hésitant d’où perçait cependant une grande détermination, Homeira Vazehan a rappelé que lorsqu’elle avait elle-même était incarcérée pendant quatre ans pour avoir distribué des tracts – elle avait alors à peine 15 ans – c’est sa sœur aînée chaque jour qui venait devant la prison d’Evine pour avoir de ses nouvelles. Aujourd’hui, estime-t-elle, c’est à son tour de la soutenir. Pour avoir connu la torture et les pressions, elle ne cache pas sa vive inquiétude, sur l’insoutenable situation de sa sœur. « Je me réveille chaque matin en me demandant si elle est toujours vivante », confie-t-elle à la foule très émue. « Mais je sais qu’elle résiste », ajoute-t-elle avec la force de l’espoir.
« Il faut que les gouvernements occidentaux mettent en place des sanctions contre cette dictature et jugent dans une cour internationale les responsables de tous ces crimes. C’est le plus sûr moyen de faire reculer ce régime si isolé sur le plan intérieur et international », conclut-elle.