CSDHI – Un article paru dans The Media Express parle de l’absence de justice qui a alimenté les exécutions inhumaines des prisonniers politiques en Iran. Des milliers d’irano-américains de partout aux États-Unis se sont retrouvés dans un grand rassemblement à New York pour exprimer leur critique véhémente envers la prochaine visite du président du régime iranien, Hassan Rohani, aux Nations Unies.
Le rassemblement a été prévu par l’Organisation des Communautés américano-iraniens aux États-Unis. Elles ont appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à « enquêter sur le massacre horrible de 30 000 prisonniers politiques en Iran en 1988, considéré comme l’une des plus grandes atrocités depuis la Seconde Guerre mondiale. Ils ont appelé à la poursuite des responsables du régime directement impliqués dans ce crime contre l’humanité ». Le ministre de la justice d’Iran, Mostafa Pourmohammadi, a récemment déclaré qu’il était fier d’avoir fait partie du massacre.
Le rassemblement comprenait des spectacles musicaux et une reconstitution des exécutions de masse de 1988. Il y avait aussi un « déchirant affichage » des images des victimes du massacre.
La présidence de Rouhani n’est rien de plus qu’une continuité du passé du régime où il y a eu plus de 2500 exécutions, les arrestations de milliers d’iraniens, la persécution des prisonniers politiques et l’énorme répression contre les jeunes et les femmes. L’Iran détient maintenant le record du plus haut taux d’exécutions par habitant dans le monde.
Lors du rassemblement, les participants ont dénoncé le silence international entourant les violations des droits de l’homme du régime iranien. Ils disent que « les relations politiques et économiques occidentales avec Téhéran devraient être fondées sur l’arrêt des exécutions par le régime théocratique ».
L’ancien sénateur du Connecticut, Joe Lieberman, l’avocat britannique et président du tribunal des Nations Unies pour les crimes de guerre au Sierra Leone, Sir Geoffrey Robertson, QC, qui ont rédigé un rapport sur le massacre de 1988 et le pasteur Saeed Abedini, jusqu’à récemment emprisonné en Iran pour sa religion chrétienne, tous ont parlé au rassemblement.
La Présidente élue du Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI), Mme Maryam Radjavi, a fait des commentaires. Elle a dit : « Aussi longtemps que les États-Unis permettront aux dirigeants d’un régime, que Washington décrit lui-même comme le principal État parrain du terrorisme, de mettre le pied sur le sol américain, et tant que l’Organisation des Nations Unies les accueillera à l’Assemblée générale au lieu de prendre des dispositions vis à vis des mollahs au pouvoir en les traduisant devant des tribunaux internationaux pour crimes contre l’humanité, cela signifie qu’ils sont contre la volonté du peuple iranien qui veut la liberté et la démocratie ».
Elle a également déclaré que si le régime iranien n’est pas expulsé de Syrie, d’Irak, du Yémen et du Liban, le conflit dans la région se poursuivra. « Apaiser ce régime et se tenir à ses côtés est une politique qui a nui au monde entier ».
Lieberman a déclaré : « Nous disons aux Nations Unies ne vous laissez pas berner par le sourire de Rohani. L’accord nucléaire iranien n’a pas changé le comportement, civilisé ou modéré du régime en Iran. La seule façon de changer le régime en Iran est que le peuple en Iran se soulève et renverse le régime qui les supprime et menace la plupart du reste du monde ».
Robertson a déclaré : « À la mi-août 1988, des milliers de prisonniers avaient été tués de cette manière par l’Etat, sans jugement, sans appel, et complètement sans pitié. Ce qui est arrivé en 1988 était un crime contre l’humanité. Les crimes contre l’humanité sont d’une laideur particulière. Cet acte terrible n’a jamais été puni, n’a même jamais été étudié… Ils ne peuvent pas être oubliés et ils ne peuvent pas être pardonnés. Il est du devoir de la communauté internationale représentée par les Nations Unies de prendre des mesures ».
Le Pasteur Abedini a dit : « Nous serrons toujours avec les victimes. Toujours, nous serons avec les gens en prison. Toujours nous serons leur voix. Vous êtes vivants dans notre cœur. Vous êtes vivants dans notre voix, et nous sommes encore debout avec vous ».
Source : Stop au fondamentalisme