Federal Foreign Office, le 31 janvier 2018 – (Communiqué de presse) Bärbel Kofler, Commissaire du Gouvernement Fédéral pour la politique des droits de l’homme et l’aide humanitaire au sein du Ministère fédéral des affaires étrangères, a fait la déclaration suivante aujourd’hui (30 janvier 2018) en réponse aux rapports sur l’exécution du citoyen iranien, Ali Kazemi, le 30 janvier 2018 et sur l’exécution imminente du citoyen iranien de 27 ans Hamid Ahmadi :
« Je suis profondément choqué d’entendre que l’Iran a exécuté Ali Kazemi, un jeune Iranien, hier. Ali Kazemi n’avait que 15 ans au moment du crime qu’il est accusé d’avoir commis. Son exécution est donc une violation tout à fait inacceptable du droit international. Son avocat n’a pas été informé de son exécution en attente. C’est au moins la deuxième fois qu’une personne âgée de moins de 18 ans, au moment où le crime a été commis, a été exécutée en Iran cette année. Beaucoup d’autres personnes qui étaient des mineurs au moment du crime qu’ils sont accusés d’avoir commis sont dans le couloir de la mort, y compris Hamid Ahmadi, qui n’avait que 17 ans au moment du crime qu’il est accusé d’avoir commis. Il existe de sérieux doutes sur le respect des principes de l’état de droit dans la procédure engagée contre lui.
Ces exécutions doivent cesser. L’Iran a ratifié non seulement la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, mais aussi le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui interdisent l’exécution de personnes mineures au moment d’une infraction. J’appelle donc instamment tous les responsables iraniens à faire cesser immédiatement l’exécution de Hamid Ahmadi et des autres parties condamnées ».
Informations contextuelles :
Ali Kazemi a été arrêté en 2011 à l’âge de 15 ans. Il a été accusé d’avoir poignardé un autre jeune entraînant son décès, au cours d’un combat impliquant plusieurs jeunes.
Hamid Ahmadi, qui a maintenant 27 ans, a été condamné à mort en 2009. Il est accusé d’avoir poignardé mortellement un jeune homme lors d’une bagarre entre cinq adolescents. Des doutes considérables subsistent quant à la confirmation des normes relatives à l’Etat de Droit dans la procédure engagée contre lui. En juin 2015, un nouveau procès lui a été accordé, à la suite de réformes de la loi concernant les mineurs en Iran. En décembre 2016, Hamid Ahmadi a de nouveau été condamné à mort. Une autre demande d’un nouveau procès a été rejetée en octobre 2017. Son exécution peut maintenant être effectuée à tout moment.