CSDHI – Human Rights Watch a rapporté que l’Iran a exécuté au moins trois mineurs délinquants à travers le pays en janvier 2018. Human Rights Watch a appelé l’Iran à mettre immédiatement et inconditionnellement fin à l’application de la peine de mort pour les crimes commis par des enfants de moins de 18 ans à s’orienter vers une interdiction complète de la peine capitale.
L’organisation a nommé les trois jeunes qui ont été exécutés en janvier : il s’agit d’Amirhossein Pourjafar, Ali Kazemi et Mahboubeh Mofidi. Ils ont été exécutés pour des crimes qu’ils auraient commis alors qu’ils avaient respectivement 16, 15 et 17 ans.
Selon son avocat, Amirhossein Pourjafar avait des signes de « trouble du comportement » et il avait passé du temps dans un établissement psychiatrique pendant son séjour en prison. Malgré cela, il a quand même été exécuté.
Ali Kazemi a été exécuté dans la prison de Bushehr le 30 janvier pour une accusation de meurtre présumé à l’âge de 15 ans. Les autorités avaient déjà promis d’arrêter l’exécution selon l’Imam Ali Society (une ONG iranienne qui s’occupe des problèmes sociaux en mettant l’accent sur les enfants). Son avocat, Shahriar Khoramdel, a déclaré que les juges impliqués dans le procès ne lui ont pas permis d’être examiné par un médecin légiste pour voir s’il était capable de comprendre la nature du crime commis.
Mahboubeh Mofidi a été exécutée le même jour dans la prison de Nowshahr, dans la province de Mazandaran. Elle s’est mariée à l’âge de 13 ans et a été condamnée à mort pour avoir soi-disant assassiné son mari à l’âge de 17 ans.
« L’Iran semble avoir l’intention d’effacer toute impression positive des réformes modestes de ses lois sur l’exécution des drogues l’année dernière en pendant plusieurs enfants délinquants dans un sanglant début d’année 2018 », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice du Moyen-Orient à Human Rights Watch. « Quand la justice iranienne va-t-elle accomplir sa prétendue mission, assurer la justice et mettre fin à cette pratique déplorable d’exécuter des enfants ? »
Amnesty International a indiqué qu’entre 2014 et 2017, au moins 25 personnes avaient été exécutées en Iran pour des crimes qu’elles avaient commis alors qu’elles étaient mineures.
En plus de procéder à des exécutions, l’Iran continue d’utiliser des méthodes de châtiment médiévales telles que l’amputation des membres et la flagellation. Il n’y a pas de place pour une telle cruauté et le régime iranien doit être tenu responsable de ses actes.
Source : Les droits de l’homme en Iran