CSDHI – L’Iran a pendu mercredi huit hommes, dont la plupart étaient condamnés à mort pour meurtre, à la prison de Gohardasht à Karadj, dans la banlieue de la capitale iranienne.
Toutes les victimes avaient été transférées en isolement, lundi, en prévision de leur exécution.
L’une des victimes a été identifiée; il s’agit de Mohammad Saleh Dolatabadi, cependant aucune information n’est disponible sur l’identité des sept autres hommes exécutés, si ce n’est que deux étaient des ressortissants afghans.
Mohammad Saleh Dolatabadi a été condamné à mort pour un homicide qu’il aurait commis onze ans plus tôt. Cependant, quelques années après son arrestation en 2007, l’enquête a révélé que Dolatabadi était probablement innocent.
Le corps de la victime n’a pas encore été retrouvé. En outre, des témoins disent qu’après l’incarcération de Dolatabadi et sa condamnation à mort, ils ont vu la victime en vie. On a dit que les forces de sécurité ont arrêté la mère et la sœur de Dolatabadi pour le forcer à avouer le crime.
Par ailleurs, un détenu a été pendu le 17 avril à la prison centrale de Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran. Hossein Talati, 31 ans, avait été reconnu coupable d’homicide. Il avait passé six ans derrière les barreaux.
De même, Bahman Varmaziyar, un jeune homme condamné à mort pour vol, a été exécuté le 18 avril, dans la ville de Hamedan. Il a été pendu alors qu’il avait restitué tout ce qu’il avait volé et que le plaignant avait abandonné les charges. Il s’est rendu à la police et il y a même eu des informations dans les médias selon lesquelles son verdict avait été suspendu.
Selon le dernier rapport d’Amnesty International, parmi toutes les exécutions recensées dans le monde, l’année dernière, plus de 51 % ont été faites en Iran.
Bien que deuxième derrière la Chine en matière d’exécution, l’Iran « a effectué 84 % du nombre total des exécutions ». Le nombre d’exécutions en Iran l’année dernière était de 507, selon Amnesty, « représentant 60 % de toutes les exécutions confirmées dans la région ». Sur les 507 personnes exécutées, « 501 étaient des hommes et six étaient des femmes. Au moins cinq délinquants juvéniles ont été exécutés et 31 exécutions ont été faites en public ».
Source : Les droits de l’homme en Iran