CSDHI – L’Iran a pendu mercredi dernier, Bahman Varmaziyar, condamné à mort pour vol à main armée, dans la prison de Hamedan, en Iran, ont rapporté les médias officiels.
La décision devait être prise hier, mais selon le procureur provincial Kamran Hamzeh, elle a été temporairement suspendue en raison d’un « problème judiciaire ».
Bahman Varmaziyar était un coiffeur et un entraîneur dans un club sportif à Hamedan qui, le 31 mars 2015, a été impliqué dans un vol à main armée commis par un gang de 4 personnes, qui s’est produit dans un magasin de vente d’or.
Cependant, 18 jours après avoir commis le vol, il s’est rendu à la police et a restitué tout ce qu’il avait volé à son propriétaire, lui exprimant ses regrets pour ses actes. Le demandeur avait également abandonné toutes les accusations.
Dans un fichier vidéo diffusé sur les réseaux sociaux, la mère de Bahman Vermezir a demandé aux autorités d’arrêter l’exécution, en répétant que son fils s’était volontairement livré à la police. Une autre vidéo montrant la mère de la victime vomir du sang après avoir été informée de l’exécution imminente de son fils, a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
Des centaines de militants des droits humains et des utilisateurs de médias sociaux en langue persane ont demandé aux autorités judiciaires iraniennes d’arrêter l’exécution de Bahman Varmaziyar.
Selon le dernier rapport d’Amnesty International, parmi toutes les exécutions recensées dans le monde l’année dernière, plus de 51 % ont été perpétrées en Iran.
Bien que deuxième derrière la Chine en termes d’exécutions, l’Iran « a effectué 84 % du nombre total des exécutions ».
Le nombre d’exécutions en Iran l’année dernière était de 507, « représentant 60 % de toutes les exécutions confirmées dans la région ». Sur les 507 personnes exécutées, « 501 étaient des hommes et six étaient des femmes. Au moins cinq délinquants juvéniles ont été exécutés et 31 exécutions ont été effectuées publiquement ».
Amnesty International estime que des centaines d’autres condamnations à mort ont peut-être été prononcées en Iran, mais n’a pas été en mesure de confirmer les chiffres. Mahmoud Amiri Moghaddam, qui dirige l’Organisation iranienne des droits de l’homme basée en Norvège, a déclaré dans une interview que « 70 à 80 % des exécutions en Iran ne sont pas signalées ».
Amnesty International a rapporté que les nombres d’exécutions effectuées, l’année dernière, pour :
Meurtre (240)
Trafic de drogue (205)
Meurtre et viol 4
Vol qualifié 11
« Diffusion de la corruption sur terre » 2
Viol (homme sur un viol de femme) 16
Enlèvement et meurtre 3
Moharebeh (motivé politiquement) (2);
Et 19 pour des infractions qui n’ont pu être confirmées.
Parmi les personnes qui ont été exécutées, cinq ont commis des crimes alors qu’ils avaient moins de 18 ans au moment des faits.
La condamnation à mort d’un individu pour un crime commis alors qu’il était mineur constitue une violation du droit international.
Source : Les droits de l’homme en Iran