CSDHI – Ce 8 septembre à l’aube, très rouge, le régime des mollahs en Iran a exécuté trois prisonniers politiques à la fleur de l’âge. Ramin Hossein-Panaï, Loghman Moradi et son cousin Zaniar Moradi. A l’heure de la rédaction de cette nouvelle, les corps n’avaient pas encore été rendus aux familles.

Il s’agit ouvertement de représailles contre la jeunesse qui multiplie les manifestations contre la dictature religieuse et appelle à la liberté en Iran depuis la fin de décembre dernier. On sent bien qu’il a peur et qu’il voit approcher sa chute.

Les mollahs ont pendu ces trois jeunes dans un mépris total pour l’appel des rapporteurs spéciaux de l’ONU qui avaient publié un communiqué demandant l’arrêt de ces mises à mort d’une injustice criante.

Non contents de tuer la fleur de la société iranienne, les mollahs ont aussi fait bombarder dans le territoire irakien ce samedi, là aussi dans un mépris total pour la souveraineté irakienne, un meeting important des cadres du Parti démocrate du Kurdistan d’Iran et du Parti démocrate du Kurdistan faisant de nombreux blessés et au moins huit morts.

On ne peut que compatir et soutenir les familles des victimes et des jeunes exécutés, en particulier Dayeh Sharifi, mère de Ramin Hossein-Panahi, une mère courage. La mère de Loghman, avait lancé un appel déchirant sur les réseaux sociaux : « vous avez déjà tué mon mari, et vous me prenez mon fils. »

Il faut exiger du Conseil de sécurité de l’ONU qu’il prenne des mesures pour les exactions du régime inhumain en place à Téhéran, qu’il lui demande des comptes et qu’il fasse stopper toutes les exécutions en Iran.

Le régime des mollahs compte un bilan très noir en matière d’exécutions politiques, plus de 120.000 depuis son instauration, et tout autant pour les exécutions de prisonniers de droit commun. Il reste le premier bourreau au monde par rapport au nombre d’habitants.