CSDHI – Deux prisonniers ont été pendus, il y a deux jours, le 8 décembre 2018, dans les prisons de Karaj et Bandar Abbas. Ils ont tous deux été reconnus coupables de meurtre.
Jamshid Agharahimi a été emmené à la prison de Bandar Abbas, il y a 15 jours pour préparer son exécution.
Le second, Behzad Adib, a été exécuté à la prison centrale de Karaj, à l’ouest de la capitale, Téhéran. Il a, à plusieurs reprises, nié la prétendue accusation de meurtre et affirmé qu’il était innocent.
Jeudi dernier, le régime iranien a exécuté 12 prisonniers à Kerman. On sait que quatre des victimes sont Abdulghani Ghalandarzehi, Yagub Ghalandarzehi, Jalil Khodabakhsh et Yusef Jalaledin, tous issus de la minorité ethnique balouche.
Il y a moins de deux semaines, le 21 novembre, le régime iranien a brutalement exécuté trois prisonniers lors d’une pendaison publique à Chiraz. Les prisonniers ont été mis à mort sur des accusations de mohareb (guerre contre dieu), une accusation criminelle ambiguë fabriquée par les mollahs au pouvoir, principalement pour réprimer et exécuter les dissidents.
Le 14 novembre, le régime iranien a pendu 10 prisonniers dans la prison de Gohardasht, à Karaj.
Auparavant, la troisième commission de l’Assemblée générale des Nations unies avait condamné pour la 65ème fois le bilan catastrophique du régime iranien en matière de droits humains. L’AGNU s’est inquiétée de la « fréquence alarmante » du recours à la peine de mort, y compris à l’encontre de mineurs, « du recours généralisé et systématique à la détention arbitraire », des mauvaises conditions de détention « privant délibérément les prisonniers de l’accès à un traitement médical adéquat » et des « cas morts suspectes en détention ».
Le régime iranien possède l’un des pires bilans au monde en matière de droits humains. Année après année, il détient le record du nombre d’exécutions par habitant. Le régime iranien détient également le record d’exécutions de délinquants juvéniles dans le monde. Les minorités arabes, balouches et kurdes sont régulièrement réprimées par les services du renseignement et de la sécurité du régime iranien. En septembre, le régime iranien a exécuté trois prisonniers politiques kurdes malgré les nombreux appels internationaux en faveur de l’annulation des condamnations à mort. Le régime est également particulièrement violent contre les femmes et les minorités religieuses, notamment les musulmans sunnites et les juifs.
Source : Les droits de l’homme en Iran