CSDHI – La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a exprimé son indignation vendredi face à l’exécution de deux mineurs en Iran, décrivant cette atrocité comme un acte « lamentable ».
« Je suis consternée », a déclaré Mme Bachelet dans un communiqué publié le 3 mai par son bureau, appelant le régime des mollahs à Téhéran à mettre immédiatement fin à toutes les exécutions de personnes accusées d’avoir commis des infractions alors qu’elles étaient des enfants ou des mineurs.
« L’interdiction d’exécuter des enfants délinquants est absolue en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et de la Convention relative aux droits de l’enfant », a-t-elle déclaré.
Mehdi Sohrabifar et Amin Sedaghat ont été exécutés, le 25 avril, à l’issue d’un procès qui, selon le bureau des droits humains de l’ONU, aurait « violé gravement les garanties fondamentales d’une procédure régulière ».
« L’Iran est partie aux deux traités sur les droits humains et a l’obligation de les respecter. Ces deux cas sont particulièrement scandaleux, car il semble que les deux garçons auraient été soumis à des mauvais traitements et à une procédure judiciaire déficiente ».
Les deux garçons avaient 15 ans quand ils ont été arrêtés et accusés de viol et de vol qualifié en 2017.
Selon les informations reçues par le Bureau des droits humains des Nations unies, ils auraient été détenus dans un centre de détention de la police pendant deux mois. Ils auraient été privés de leur droit d’accès à un avocat. Ils auraient été frappés et contraints de faire de faux aveux. Les garçons avaient initialement nié toutes les accusations. Ils ont ensuite été reconnus coupables et condamnés à mort.
Bachelet a déclaré que les cas de Sohrabifar et de Sedaghat étaient particulièrement déplorables dans la mesure où « les deux garçons auraient été soumis à des mauvais traitements et à une procédure judiciaire défectueuse ».
Les familles des garçons ont porté l’affaire devant la cour suprême, qui a annulé la sentence de la juridiction inférieure et ordonné un nouveau procès.
Le tribunal inférieur a de nouveau condamné les garçons et les a condamnés à mort.
« Apparemment, ni les victimes ni leurs familles ne savaient que les exécutions allaient avoir lieu », a déclaré le bureau des droits humains.
Le régime iranien est partie à ces deux traités.
Entre 1990 et 2018, Amnesty International a enregistré 97 exécutions de personnes âgées de moins de 18 ans en Iran. Le régime des mollahs, qui est au pouvoir en Iran, a été condamné plus de 65 fois aux Nations Unies pour ses décennies de violations flagrantes des droits humains.
Source : Les droits de l’homme en Iran