CSDHI – Le tribunal de la révolution de Téhéran en Iran a condamné dimanche 19 mai quatre jeunes hommes affiliés aux Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK), la principale opposition démocratique à la dictature religieuse.
La 28e chambre de Téhéran, présidée par le juge-potence Mohammad Moghisseh, a condamné Abdullah Ghassempour, âgé de 34 ans, à la peine de mort et à huit années de prison, notamment pour « guerre contre Dieu », « rassemblement et collusion contre l’Etat » et « adhésion à l’OMPI ».
Le tribunal a déclaré qu’Abdullah Ghassempour avait mis le feu à la devanture d’une base de la milice du Bassij, organe répressif affilié au gardiens de la révolution, récemment placés sur la liste du terrorisme. La milice de Bassidj a pour tâche de terroriser la population allant jusqu’à s’immiscer dans la vie privée des gens. C’est pour dire qui le bassidj est honni en Iran. Le délit de ce résistant est double puisque le juge l’a accusé d’avoir filmé son acte de bravoure et de l’avoir envoyé aux médias de l’OMPI.
Trois autres hommes, Mohammad Hossein Ghassempour (frère d’Abdullah), âgé de 32 ans, Alireza Habibian, âgé de 30 ans, et Akbar Dalir, âgé de 34 ans, ont été condamnés chacun à cinq ans et demi de prison pour « rassemblement et collusion contre l’Etat ».
Ils sont tous les trois actuellement incarcéré dans le quartier 4 de la prison d’Evine de Téhéran.
Ces quatre résistants avaient été arrêtés le 21 mai 2018 à Téhéran puis écroués à la prison d’Evine. Ils ont été maintenus dans un état d’incertitude pendant près d’un an avant d’être jugés.
Dans un communiqué publié le 17 mai 2019, le Conseil national de la Résistance iranienne, coalition à laquelle adhère l’OMPI, a annoncé les noms de 11 personnes arrêtées fin avril dernier.
Le CNRI disait : «Le transfert des forces d’Hash al-Shabi d’Irak vers les zones touchées par les inondations, le lancement de patrouilles de nuit et de « patrouilles de sécurité des quartiers » du nom de Razavioun, et la nouvelle vague d’arrestations dans tout le pays, en particulier des partisans de l’OMPI, font partie des mesures répressives visant à empêcher les soulèvements populaires ».
Cela intervient après l’annonce par les services du renseignement de l’arrestation de dizaines de partisans de l’OMPI l’année dernière.
Le 19 avril, le ministre du Renseignement, Mahmoud Alavi, avait annoncé l’arrestation de 116 équipes affiliées à l’OMPI au cours de l’année écoulée.
Par la suite, le 24 avril 2019, le directeur général du renseignement de la province d’Azerbaïdjan oriental a fait état de 110 arrestations de Moudjahidine du peuple dans la province en 2018.
Le CNRI, pour sa part a déclaré que le nombre réel d’arrestations était bien plus élevé, les pasdarans, les services du renseignement des pasdarans, les forces de l’ordre et le parquet, ayant aussi procédé de leurs côtés à des interpellations.
Source : Les droits de l’homme en Iran