CSDHI – Les gardiens pénitenciers de la prison Rajaï Chahr en Iran ont fait une descente violente dans le hall 14 du quartier 4, et ont emmené cinq prisonniers dans des lieux inconnus.
L’attaque a eu lieu samedi après la diffusion d’une vidéo sur les médias sociaux montrant les responsables carcéraux après l’exécution de cinq prisonniers à la prison Rajaï Chahr située dans la ville de Karaj, près de la capitale, Téhéran.
Des membres des pasdarans (IRGC) sont impliqués dans cette attaque.
On ignore où se trouvent les cinq prisonniers emmenés par les forces de sécurité qui ont attaqué, mais on suppose qu’ils risquent d’être exécutés.
Les noms de quatre de ces hommes sont Samad Farhadi, Sadegh Hafezi, Mohammad Chahargoushe et Ali Bagheri.
La vidéo a été enregistrée le mercredi 7 août, après les exécutions de Majid Arabali, Mohammad Reza Shekari, Hossein Panjeh-Maryam et Yousef Zakeri dans la prison de Rajaï Chahr.
Sur la base des documents des prisonniers, le procureur général de Téhéran, Mohammad Shahriari – vu dans le costume bleu – était personnellement présent sur les lieux de l’exécution. Le gardien de la prison Gohardasht, Bagheri, était également présent et a personnellement ordonné aux hommes de main d’effectuer les exécutions. Son adjoint était également sur les lieux. Le responsable de la sécurité de la prison, Vali Mohammadi, vêtu de la chemise bleue, faisait partie des agents de la sécurité impliqués dans le meurtre et la perpétration de crimes odieux contre des prisonniers sans défense.
Les exécutions ont été effectuées par Bagheri et Mohammadi. On peut les voir dans les images, vêtus d’uniformes militaires de camouflage.
Plusieurs condamnés à mort ont été transférés à l’intérieur du bâtiment et un mollah avec une liste de noms de prisonniers ordonnait les exécutions. Les exécutions de chaque prisonnier ont été effectuées une par une à l’intérieur du bâtiment. Après chaque exécution, un prisonnier – qui avait passé la nuit à attendre son exécution – était transféré dans la salle commune.
Un camion frigorifique a été amené dans la zone pour transférer les corps. Quelques officiers de haut rang sont également vus sur les lieux.
Source : Les droits de l’homme en Iran