CSDHI – Le gouvernement iranien du président, soi-disant modéré, Hassan Rohani a exécuté la 99ème femme depuis 2013.
Une femme, identifiée par son prénom Maryam, a été pendue avec son mari, Mehdi R., dans la prison centrale de Machad, le dimanche 8 décembre, selon plusieurs médias officiels.
Maryam, 32 ans, est la deuxième femme à avoir été exécutée en une semaine, après l’exécution de Somayyeh Shahbazi Jahrouii, 33 ans, le 4 décembre, dans la prison de Sepidar à Ahwaz. Cette dernière a été pendue au bout de six ans de prison car elle avait tué, en légitime défense, l’homme qui tentait de la violer.
L’Iran est le premier bourreau des femmes dans le monde, ayant exécuté au moins 12 femmes en 2019, six en 2018, dix en 2017 et neuf en 2016.
Le fait que le gouvernement n’ait pas catégorisé les meurtres selon des degrés, peu importe leurs motifs, de nombreuses femmes condamnées pour meurtre en Iran sont en fait victimes de violence conjugale ou sexuelle et commettent un meurtre en légitime défense en dernier recours.
Il y a peu de voies légales, voire aucune, pour les femmes victimes de violence en Iran. À une époque où le monde essaie de mettre fin à la violence faite aux femmes, les autorités iraniennes exécutent des femmes victimes de violence.
Ce n’est pas surprenant. Le système de pouvoir en Iran est le détenteur du record mondial d’exécutions par habitant, en particulier contre les femmes, les minorités ethniques et religieuses et les opposants politiques. Les autorités utilisent la peine de mort comme un outil pour maintenir leur emprise chancelante sur le pouvoir et faire taire une population mécontente, dont la majorité vit en dessous du seuil de pauvreté. C’est pourquoi, même au milieu d’un soulèvement national, les autorités ne peuvent pas arrêter de tuer ; tirant même sans discernement sur des manifestants ou des groupes de plus de dix personnes.
Au moins 4 000 personnes ont été exécutées pendant la présidence de Rouhani. Le nombre réel est beaucoup plus élevé, mais il est caché en raison des secrets que gardent le gouvernement sur les statistiques qui les font mal paraître mauvais. De nombreuses exécutions ont lieu en secret, seuls les cerveaux et les auteurs en sont informés.
Selon des informations non confirmées, deux autres femmes ont été pendues à la prison Gohardasht de Karaj le 4 décembre.
La Résistance iranienne appelle à la fin de la peine de mort en Iran, en faisant même l’un de ses principaux engagements dans son plan en 10 points pour un Iran libre, adopté par la présidente, Maryam Radjavi.
Source : INU