CSDHI – L’exécution de trois prisonniers n’a pas été annoncée par les médias officiels en Iran ni par les autorités.
Selon Iran Human Rights, au moins trois prisonniers condamnés à la « loi du Talion » pour homicide volontaire ont été exécutés à la prison Rajaï-Chahr de Karadj en bnalieue de Téhéran, dans la matinée du mercredi 1er juillet.
Ces trois détenus avaient été transférés en isolement avec trois autres prisonniers le 28 juin.
L’identité de trois des prisonniers a été établie comme suit : Mostafa Mohammadi, Milad Kheradmand et Hossein Jalalvand.
Le site Javaneh-ha, qui a été le premier à annoncer l’exécution de Hossein Jalalvand, a cité une source informée : « Hossein Jalalvand vivait à Téhéran, à l’intersection de Nezamabad, rue South Sabalan. À côté de sa maison, un certain nombre de toxicomanes consommaient de la drogue. Un jour, Hossein Jalalvand a mis le feu à la moto d’un des drogués pour protester contre la consommation de drogue près de sa maison, mais sans le savoir, le feu a brûlé un certain nombre de drogués à l’intérieur des ruines. Bien qu’il n’ait pas eu de plaignant privé et que personne n’ait fait de réclamation contre lui, le procureur de Téhéran a agi comme son plaignant et il a été condamné à mort, et la peine a été exécutée. »
L’exécution des trois prisonniers n’a pas été annoncées par les médias en Iran ni par des sources officielles.
Selon les informations d’Iran Human Rights, au moins 225 des 280 personnes exécutées en 2019 ont été accusées de « meurtre avec préméditation. »
Comme il n’y a pas de distinction juridique pour l’homicide, qu’il soit volontaire ou involontairen en Iran, les personnes accusées de meurtre sont condamnées à mort, indépendamment de l’intention et des circonstances.
Un homme exécuté à la prison de Machad
Un homme de 32 ans, identifié comme Ahmad F, condamné à la « loi du Talion » pour homicide, a été exécuté à la prison centrale de Machad selon le journal Khorassan, à l’aube du 4 juillet.
Ahmad, qui avait 27 ans au moment de son arrestation, a été accusé d’avoir tiré sur un de ses compatriotes avec un fusil de chasse lors d’une longue querelle entre deux groupes de villageois en 2015.
En reconstituant la scène du crime, Ahmed avait dit : « Mehdi Kh a blessé mon père et un autre parent en tirant un coup de fusil, puis ils ont été hospitalisés, mais les médecins n’avaient pas encore retiré les balles de leurs corps quand j’ai vu que Mehdi Kh avait été libéré. Je suis allé à la section des interrogatoires et j’ai protesté contre sa libération, mais ils ont dit qu’ils l’avaient libéré sous caution conformément à la loi ! J’étais très en colère quand j’ai entendu ça, car cela blessait mon honneur et je me suis senti humilié ! Alors j’ai pris mon arme et j’ai demandé à un de mes proches de m’emmener au village en voiture, et je suis tombé sur Mehdi Kh en chemin et dans ma colère, je lui ai tiré dessus mais s’il avait été maintenu en prison 10 ou 20 jours, je me serais calmé et cela ne serait pas arrivé… »
Source : Iran Human Rights