Iran Focus, Téhéran, 21 avril – A la suite de la confirmation par la Cour suprême de la peine de mort d'Esmaïl Mohammadi, ce prisonnier politique détenu depuis plus de deux ans dans les prisons iraniennes est sur le point d'être exécuté. M. Mohammadi, âgé de 38 ans, originaire de Boukan, marié et père de cinq enfants, a été arrêté l'an dernier et condamné à mort par un tribunal d'Oroumieh pour sa sympathie envers le Komeleh, un groupe kurde opposé au régime en place.
Avec la montée des émeutes et des mouvements de protestations populaires, notamment dans la province du Khouzistan et dans diverses villes du Kurdistan, le pouvoir a lancé une nouvelle vague d'exécutions pour répandre un climat de terreur.
Ahmad Janati, à la tête du Conseil des Gardiens, avait demandé dans son sermon de vendredi dernier à Téhéran la mise en œuvre le plus rapidement possible des exécutions des prisonniers politiques. Tout en mettant en garde contre « la discorde et des desseins de renversement du régime », il avait déclaré que « certains ont un dossier judiciaire tellement pleins qu'aucun avocat ne peut les défendre et n'importe quel juge les condamnera à mort. Certaines sentences ont été prononcées et même confirmées ».