Zahedan, 7 février – Depuis la montée au pouvoir d'Ahmadinejad, ancien commandant des gardiens de la révolution, l'homme aux mille coups de grâce et terroriste notoire, la violence en Iran explose. Les forces de sécurité ont carte blanche pour arrêter et pour abattre qui bon leur semble. L'essentiel est de maintenir le climat de terreur, car plus la violence étatique monte, plus les protestations se multiplient.
En voici un nouvel exemple tragique à Zahedan, dans le sud-est du pays, non loin de la frontière du Pakistan. Les informations sont tirées d'un rapport de police et ont été diffusées par deux agences de presse iraniennes, Baloutche News et Iran Pars News.
Le 22 janvier, Abdollah Notizehi, 15 ans, Rouhollah Notizehi, 16 ans, et Massoud Chebakhch, 18 ans, se rendaient à moto à l'hôpital de Zahedan, pour rendre visite à un cousin malade. Il était entre 21h00 et 22h00. Au centre ville soudain, des forces de sécurité à bord d'une Peugeot noire les prennent en chasse et heurtent avec violence l'arrière de la moto. Les jeunes sont projetés en l'air, la moto retombe sur les jeunes. Les agents sautent alors de leur véhicule et ouvrent le feu sur les blessés gisant à terre. Ils tirent ensuite les blessés sur le sol et leur burinent le corps à coups de bottes et de crosse de fusils.
Massoud et Abdollah meurent sous les coups. Rouhollah grièvement blessé est emmené à l'hôpital où il décède rapidement. Le rapport du médecin légiste met en évidence que ces crimes étaient gratuits et volontaires.
Nous publions les photographies, sorties clandestinement, des corps de ces jeunes victimes.