AFP – La Cour suprême iranienne a examiné dimanche un nouveau recours présenté par les avocats de la famille de la photographe irano-canadienne Zahra Kazemi sur sa mort en détention dans une prison de Téhéran en 2003.
"Les avocats ont présenté aujourd'hui les irrégularités ayant entché le verdict de la cour d'appel (sur la mort de la photographe), notamment le fait qu'il n'y a pas eu d'enquête pour meurtre" dans cette affaire, a déclaré Mohammad Seifzadeh, l'avocat de la famille Kazemi à l'agence de presse ISNA.
Me Seifzadeh, le prix Nobel de la paix Shirin Ebadi ainsi que deux autres avocats spécialisés dans la défense des droits de l'Homme ont été auditionnés par la Cour suprême de Téhéran et "ont pu exprimer leurs objections dans une athmosphère cordiale", a indiqué M. Seifzadeh.
L'audience doit se poursuivre lundi.
Zahra Kazemi, 54 ans, arrêtée fin juin 2003 alors qu'elle prenait des photos devant la prison d'Evine à Téhéran, est morte en juillet des suites d'une hémorragie cérébrale consécutive à des coups.
En novembre 2005, la cour d'appel de Téhéran avait acquitté un agent des renseignements, seul accusé dans ce dossier, confirmant un jugement de première instance, et ordonné un réexamen des faits en raison de certains manquements à l'enquête.
L'affaire, qui a connu de multiples rebondissements, avait causé des tensions entre l'Iran et le Canada.
La justice iranienne a rejeté la demande du Canada qui réclamait le transfert du corps de Mme Kazemi afin de procéder à une nouvelle autopsie.