CSDHI – Le prisonnier politique Saeed Masouri a écrit une lettre au secrétaire général de l’ONU, mettant en garde contre le demarrage d’un autre Kahrizak en Iran.
Saeed Masouri a écrit en partie :
« Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies, M. António Guterres,
Merci pour votre préoccupation et votre attention portées aux manifestations de rue du peuple iranien. Depuis le début de ma 18e année de prison, le 9 janvier, je connais très bien les conditions de détention en Iran et je connais très bien les difficultés probables que les jeunes manifestants ont subies.
Je vous exhorte à faire tout ce qui est en votre pouvoir pour protéger la vie des détenus et les droits des manifestants.
D’autant plus que tous les responsables gouvernementaux présentent ces revendications politiques, sociales et populaires qui sont le produit d’années de répression, et le pillage et la privation des droits humains fondamentaux, comme de l’agitation, du chaos, de la sédition et des affiliations avec les étrangers et ces étiquettes sont, comme vous le savez, le prélude à la suppression, la pression et les lourdes peines …
Le gouvernement, qui est la raison même pour laquelle les jeunes se sont levés, s’assied à la place du juge et appelle tout le monde des séditieux et leurs revendications, des émeutes et des conspirations.
C’est pourquoi, je vous demande, en tant que Secrétaire Général des Nations Unies, d’utiliser tous les moyens internationaux possibles pour arrêter la répression de ces jeunes avant qu’une catastrophe humaine (comme Kahrizak) se répète. Surtout quand le procureur du pays a annoncé que les « séditieux » seraient condamnés à moharebeh (inimitié envers Dieu qui entraîne la peine de mort).
Je vous remercie,
Saeed Masouri, de la prison de Gohardasht (Rajai Shahr) à Karaj – janvier 2018
Source : Les militants des droits de l’homme et de la démocratie en Iran – 13 janvier 2018