CSDHI – Aujourd’hui, le 13 février marque le 11ème jour de la grève de la faim qui s’est transformé en grève de la faim sèche, il y a 4 jours, effectuée par les prisonnières politiques, Atena Daemi et Golrokh Iraee. Elles sont dans un état critique et leurs vies sont en danger.
Lundi 12 février 2018, M. Hossein Daemi a annoncé que sa fille, Atena Daemi, et sa compagne de cellule, Golrokh Iraee, ne pouvaient ni parler ni marcher. « Elles ne peuvent même pas dormir un seul instant. Le bureau du médecin légiste a émis un ordre d’action urgente, mais aucune mesure n’a encore été prise ».
Ensiyeh Daemi, la sœur d’Atena, a écrit dans un tweet qu’elle a dû noter les dernières volontés de sa sœur au téléphone alors que sa sœur ne pouvait pas parler correctement.
M. Daemi a déclaré que les autorités ne réagissent pas à ses demandes de renseignements. Il a également ajouté : « Si mes filles meurent en prison, ce ne sera pas par suicide, elles seront tuées. Je suis le père d’Atena_Daemi et je tiens les autorités iraniennes pour responsables de la vie de mes enfants ».
Les deux prisonnières politiques ont entamé leur grève de la faim, vendredi 3 février 2018, pour protester contre leur transfert illégal dans la tristement célèbre prison de Varamin Gharchak.
Dans un communiqué publié le 3 février, elles ont annoncé qu’elles refusaient de manger pour protester contre la violation par le régime iranien du principe de la classification et de la séparation des prisonniers.
Dans la matinée du samedi 10 février 2018, elles ont commencé leur grève de la faim sèche, comme elles l’avaient déjà déclaré.
Elles exigent leur propre retour simultané dans la section des femmes de la prison d’Evine et le retour à Evine du prisonnier politique, Soheil Arabi, qui est également en exil dans la prison de Gohardasht. Soheil Arabi, écrivain, blogueur et activiste, a entamé une grève de la faim le 25 janvier 2018 pour protester contre le bannissement illégal des deux femmes emprisonnées.
Source : Les droits de l’homme en Iran