CSDHI – La petite fille de la prisonnière politique iranienne, Avisha Jalaledin, membre de la communauté iranienne des Derviches Gonabadi, détenue à la prison de Qarchak, au sud-est de Téhéran, est privée de rendre visite à sa mère.
Au moins 11 femmes de la minorité religieuse des Derviches Gonabadi d’Iran, y compris Avisha Jalalian, sont arbitrairement emprisonnées dans des conditions inhumaines, sans accès à leurs avocats, depuis le 20 février, suite à la violente dissémination d’une manifestation organisée par les Derviches Gonabadi à Téhéran.
Le 29 mars 2018, Amnesty International a publié une action urgente condamnant l’arrestation arbitraire et les mauvais traitements infligés aux femmes appartenant à la minorité religieuse des Derviches Gonabadi.
La déclaration dit en partie :
« Le 19 février, les forces de sécurité ont violemment arrêté au moins 60 femmes appartenant à la communauté, persécutée, des derviches de la confrérie Gonabadi d’Iran, parce qu’elles avaient participé à une manifestation à Téhéran ; cette manifestation a sombré dans la violence quand les forces de sécurité ont frappé les manifestants et utilisé des armes à feu, des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Ces femmes ont été conduites au centre de détention de Vozara, où elles disent avoir été soumises à des fouilles à corps intrusives de la part de policières et à des interrogatoires intimidants, qu’on les a insultées et qu’on leur a hurlé dessus. Dans les 24 heures qui ont suivi, les autorités ont transféré 10 des femmes dans le quartier de la quarantaine de la prison de Shahr-e Rey, non loin de Téhéran, et relâché les autres. Les femmes qui ont été transférées sont Shokoufeh Yadollahi, Sepideh Moradi, Maryam Farisani, Nazila Nouri, Sima Entesari, Shima Entesari, Shahnaz Kiani, Maryam Barakouhi, Elham Ahmadi et Avisha Jalaledin. Au bout de plusieurs jours, une 11e femme, Sedigheh Safabakht, qui était apparemment déjà détenue à la prison d’Evin, a elle aussi été transférée à la prison de Shahr-e Rey. Selon certaines informations, plusieurs de ces femmes subissent des interrogatoires qui se prolongent jusque tard dans la nuit, et qui s’accompagnent de menaces et d’insultes ».
Source : les droits de l’homme en Iran