Iran Focus, Téhéran, 18 février – Une grève de la faim menée par sept prisonniers politiques dans la prison de Raja'i -Chahr près de Karadj (ouest de Téhéran) est entrée dans sa troisième semaine.
La grève se la faim a commencé le 25 janvier pour protester contre leur internement dans le quartier des "criminels dangereux ». Des informations font état d'agressions et de menaces par des criminels contre les prisonniers politiques.
Les sept prisonniers sont Hojjat Zamani, Bina Darab-Zand, Arzhang Davoudi, Valiollah-Feyz Mahdavi, Mehrdad Lohrasbi, le Dr. Farzad Hamidi et Jaafar Iqdami.
Le Dr. Farzad Hamidi a été agressé dans la prison par un trafiquant de drogue bien connu qui l'avait menacé de mort avant la grève de la faim. Il a été transféré vers un lieu inconnu de la prison et nul ne sait ce qu'il est devenu.
Hojjat Zamani, membre du principal groupe d'opposition, les Modjahedines du peuple, a été menacé d'exécution imminente dans le cadre des pressions pour l'obliger à cesser sa grève de la faim.
Zamani avait été menacé par un responsable du ministère des renseignements du nom de Sheykhan, d'être exécuté avant la fin du mois iranien en cours s'il ne renonçait pas à sa grève.
Binan Darab-Zand a été emprisonné pour avoir participé à une protestation en faveur des droits de l'homme devant le bureau de l'ONU en Iran en octobre dernier. Il a été condamné à cinq ans et trois mois de prison et à 60 coups de fouet. Ces protestations avaient été organisées par des familles de prisonniers politiques à Téhéran pour appeler l'ONU à condamner « les tortures pratiquées" sur leurs proches.
Le juge avait estimé que Darab-Zand était coupable d'avoir participé à une manifestation « illégale ».
En été dernier, de nombreux proches de prisonniers politiques avaient manifesté devant le bâtiment de l'ONU et plusieurs ambassades appelant les gouvernements étrangers à stopper les négociations avec la théocratie.
A l'heure actuelle, de nombreux prisonniers politiques à travers l'Iran sont en grève de la faim pour protester contre la torture pratiquée par le régime contre ses opposants.