CSDHI – En Iran, Nader Afshari, un activiste politique qui a été arrêté par des agents du ministère du renseignement le 1er août 2018 au cours de la dernière vague de manifestations populaires dans la ville de Karaj, continue d’être détenu au secret.
« Nous n’avons eu aucune nouvelle de Nader durant les six jours qui ont suivi son arrestation à Gohardasht (Karaj). Nous avons cherché partout, auprès de la police de la sécurité et des services du renseignement, jusqu’à la base paramilitaire du Basij.
Enfin, le 6 août, M. Ayoub Ebrahimian, qui préside la 1re chambre du tribunal révolutionnaire de Karaj, m’a dit que mon fils avait été arrêté par les forces de sécurité du ministère du renseignement et détenu dans une « résidence protégée » à Gohardasht », a déclaré Maryam Sabzeparvar, la mère d’Afshari. « Il m’a dit que Nader serait détenu là-bas jusqu’à la fin des interrogatoires et pourrait être inculpé au terme de ceux-ci », a-t-elle ajouté.
Selon Mme Sabzeparvar, son fils a été arrêté en février dernier et incarcéré dans le quartier 209 de la prison d’Evine, à Téhéran, une section contrôlée par le ministère du renseignement, et ce, pendant 48 jours.
Au cours de cette période, M. Afshari aurait été placé sous la contrainte et aurait subi de nombreux abus de la part des interrogateurs et des autorités pénitentiaires. « Nous sommes très inquiets des conditions dans lesquelles il est actuellement détenu et nous espérons que les événements entourant sa dernière arrestation ne se sont pas réitérés », a déclaré Mme Sabzevari.
Nader Afshari avait déjà été arrêté le 4 février 2018 avec six autres militants des droits civiques, à la suite des protestations généralisées en Iran.
Selon Mme Sabzeparvar, le seul contact de M. Afshari avec sa famille a été un appel téléphonique qui a duré quelques secondes et au cours duquel il a informé sa famille qu’il se portait bien.
Source : Les Militants des droits humains en Iran – 11 août 2018