CSDHI – Mohammad Sharifi Moghaddam, Gonabadi Dervish et l’un des collaborateurs de Majzooban Noor, un site web affilié à la minorité des Derviches Gonabadi, a été condamné à une peine de douze ans de prison, 74 coups de fouet, deux ans d’exil dans une ville éloignée et à une interdiction de quitter le pays pendant 2 années et une interdiction de deux ans d’activité politique et sur les médias sociaux.
Le verdict a été rendu par contumace par le célèbre juge Salavati, responsable de la branche 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran.
Mohammad Sharifi a été accusé de « rassemblement et atteinte à la sécurité nationale », de « d’avoir perturbé l’ordre public », de « propagande contre les institutions » et d’avoir « défié la police ».
Dans son verdict, il est mentionné que « l’accusé a été présent à tous les incidents et rassemblements du culte (de l’ordre des Derviches Gonabadi), depuis le début et qu’il n’a nullement exprimé de regret à ce sujet. Il blâme constamment les responsables du régime pour l’incident (Golestan Seventh) ».
Depuis le 19 février, Sharifi Moghaddam était détenu au Grand pénitencier de Téhéran à Fashafouyeh, à 132 km au sud de la capitale.
Les Derviches Gonabadi qui avaient été arrêtés lors des affrontements de février entre les Derviches Gonabadi et les forces de sécurité et les milices du Basij (les pasdarans) ont été récemment jugés.
Au début du mois, Kasra Nouri, un autre journaliste et reporter de Majzooban-i Nour, a été condamné à douze ans de prison, 74 coups de fouet, deux ans d’exil dans une ville isolée et privé de tous ses droits sociaux. Le verdict a été rendu par contumace par le célèbre juge Mashaullah Ahmadzadeh, responsable de la 26èmechambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran.
Mostafa Abdi, un collaborateur du site web d’information soufi, a été condamné à 26 ans de prison, 148 coups de fouet, deux ans d’exil dans la province du Sistan-Baloutchistan et deux ans de « restrictions sociales ».
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a également condamné le directeur de l’information Reza Entesari à sept ans de prison, 74 coups de fouet, deux ans d’exil dans la ville de Khaf, une interdiction de deux ans de quitter le pays et une interdiction de deux ans d’activités politiques et médiatiques.
Les violences ont éclaté lors d’une manifestation en février des membres de l’ordre des Gonabadi, connus sous le nom de derviches, qui protestaient contre l’arrestation de membres de leur communauté, et aussi à cause des rumeurs selon lesquelles leur dirigeant serait bientôt arrêté.
Des unités spéciales de la police soutenues par des hommes en civil ont attaqué les manifestants et battu des dizaines de derviches.
Des centaines de personnes ont été arrêtées. Des images de derviches blessés à la tête, les dents et mâchoires cassées ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux.
Selon les rapports et les images des médias sociaux, de nombreux détenus ont été emmenés dans des prisons et soumis à des conditions de détention insupportables en isolement cellulaire. Les derviches arrêtés ont été jugés à huis clos sans avoir accès à des avocats.
Source : Les droits de l’homme en Iran