Le régime en Iran a arrêté et torturé des parents de membres du principal groupe d'opposition iranien, les Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI) pour être allé les voir en Irak, a dit l'OMPI dans un communiqué le 1er avril.
Ces derniers mois ont vu la multiplication des arrestations de parents de Moudjahidine du peuple, qui se sont rendus à la Cité d'Achraf en Irak, qui abrite des milliers de membres de l'OMPI au nord-est de Bagdad, ajoute le communiqué.
L'OMPI a appelé aux instances internationales compétentes, au Secrétaire général de l'ONU et au Haut commissaire de l'ONU pour les Droits de l'homme à prendre des mesures immédiates pour sauver la vie de ces familles.
Le communiqué de l'OMPI précise que : « Mme Zahra Assadpour, 50 ans, et sa fille Fatemeh, 22 ans, ont été arrêtées par le ministère du Renseignement (Vevak) sur la place Sassan de la ville de Karadj le 5 février 2008. Mme Assadpour est détenue à la prison d'Evine dans les conditions les plus inhumaines dans un froid glacial sans le minimum vital. Pendant 30 jours elle est restée les yeux bandés, soumise à des tortures physiques et psychologiques. Durant toute cette période, elle n'a eu aucun contact avec sa fille.
« Fatemeh a été emmenée à la prison de Gohardacht à Karadj et enfermée avec des criminelles dangereuses. Elle a été battue par les gardiens de la prison ou des prisonnières provoquées par les gardiens.
« On leur a refusé les visites de la famille pendant cinq semaines. Malgré le versement d'une lourde caution, le régime continue à les maintenir en prison », dit le communiqué.
Le harcèlement des familles de membres de l'OMPI fait suite aux échecs répétés du régime clérical dans ses complots contre la Cité d'Achraf.
Dans une explosion le 8 février, les agents terroristes de la Force Qods du régime iranien ont détruit la station de pompage approvisionnant en eau de Cité d'Achraf. L'installation était située à 25 km à l'ouest de la Cité d'Achraf sur les bords du Tigre. En conséquence de ce dynamitage, l'approvisionnement en eau d'Achraf et de 20.000 Irakiens vivant dans le secteur a été coupé.
Le bombardement avait suscité une vague de vives condamnations à travers le monde. Jean Ziegler, le Rapporteur Spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation, a publié un communiqué faisant part de sa vive inquiétude pour la situation humanitaire à la Cité d'Achraf.