CSDHI – Amir Ojani, qui a été blessé par les forces de sécurité officielles lors des manifestations nationales en novembre 2019, est décédé le 10 janvier 2020 à cause d’une infection. Les manifestants iraniens qui ont été blessés ont perdu la vie parce que leurs blessures se sont infectées, en l’absence de soins médicaux dans les hôpitaux.
Au moins deux manifestants blessés lors du soulèvement de novembre 2019 en Iran, ont été annoncés décédés.
Amir Ojani, père de quatre enfants, avait été blessé par les forces de sécurité lors des manifestations en Iran en novembre 2019. Il a perdu la vie à cause d’une infection.
Il avait été touché par une balle dans la jambe dans la banlieue d’Aryashahr à Téhéran le 19 novembre, mais il n’était pas allé à hôpital pour éviter d’être arrêté.
Au bout de quelques jours, alors que la situation d’Amir s’aggravait, sa famille l’a emmené dans plusieurs hôpitaux de Téhéran, dont l’hôpital Firouzgar.
Mais tous les hôpitaux ont refusé de l’admettre parce qu’il était blessé par balle. Le personnel médical a déclaré à la famille que les autorités leur avaient ordonné de ne pas accepter de blessés par balle.
Finalement, un hôpital privé a admis M. Ojani mais sa blessure était infectée et il a finalement perdu la vie le 10 janvier 2020.
Dans un autre cas, Reza Abbassi, blessé par balle il y a à Ispahan lors des manifestations de novembre 2019, a perdu la vie il y a trois semaines en raison d’une infection de ses blessures.
M. Abbassi était originaire du village d’Arab-Famour près de Kazeroun dans la province de Fars et il y a été enterré sans aucune cérémonie et en présence d’agents qui surveillaient les funérailles.
Au moins 4000 personnes ont été blessées par des balles réelles ou des armes à plombs lors des manifestations de novembre 2019 contre la hausse soudaine des prix du carburant. De nombreux manifestants blessés ont été extirpés des hôpitaux des provinces de Téhéran, Fars, Alborz, Khouzistan, etc. et ils ont été emmenés dans des lieux inconnus alors que leurs soins n’étaient pas terminés.
Dans certains cas, les forces de sécurité ont emmené des manifestants blessés à l’hôpital mais n’ont pas autorisé le personnel de l’hôpital à enregistrer leur identité et de déposer plainte. Ils sont même allés dans la salle d’opération et ont emmené le patient après le retrait des balles.
Dans certaines villes, dont Sirjan, Islamshahr et Shahriar, de nombreux manifestants iraniens blessés ne se sont pas rendus à l’hôpital malgré leurs blessures par balle. Ils ont été soignés à domicile avec peu de moyens. Certains d’entre eux ont perdu la vie en raison d’une infection causée par le retrait des balles de leur corps.
Dans de nombreuses régions du pays, cependant, certains médecins et étudiants en médecine se sont portés volontaires pour soigner les blessés.
Le régime iranien a brutalement réprimé les manifestations nationales qui ont éclaté le 16 novembre 2019 après que le régime a triplé les prix de l’essence. Au moins 1 500 manifestants ont été tués, environ 4 000 blessés et 12 000 arrêtés.
Source : Iran HRM