CSDHI – La prisonnière politique Zahra Safaei a été menacée d’agression et de mort dans la prison de Qarchak en Iran par des criminelles de droit commun embauchées par le ministère du renseignement iranien.
Dimanche 13 juin, trois prisonnières encouragées par des agents du ministère du renseignement, ont menacé de mort Zahra Safaei.
Sur la base de l’article 69 du règlement de l’Organisation des prisons du régime, les autorités sont tenues de séparer les prisonniers et prisonnières : « L’article 69 du règlement de l’Organisation des prisons d’État stipule : « Tous les condamné(e)s, lors de leur admission dans les prisons fortifiées ou les centres de réhabilitation, seront séparé(e)s en fonction du type et de la durée de leur peine, de leurs antécédents, de leur caractère, de leur moralité et de leur comportement, conformément aux décisions prises par le Conseil de classification des prisonnier(e)s. »
Mais les prisonniers et prisonnières politiques continuent d’être transféré(e)s et détenu(e)s dans des prisons et des quartiers avec des détenu(e) condamné(e)s pour des crimes violents ou des problèmes de toxicomanie.
L’année dernière, en juin, le prisonnier politique Alireza Shirmohammadali a été poignardé à mort dans le pénitencier du Grand Téhéran après avoir été enfermé dans un quartier avec des détenus reconnus coupables de crimes dangereux.
Des militants des droits humains en Iran déclarent que le régime a adopté de nombreuses tactiques pour faire pression sur les prisonniers/prisonnières politiques, notamment en les mettant avec des criminel(le)s de droit commun. Les autorités utilisent le coronavirus pour remplacer l’exécution des prisonniers.
De nombreuses informations ont fait état de conditions de vie inhumaines à la prison de Qarchak, suscitant des inquiétudes croissantes concernant la propagation du coronavirus.
Bien que certaines détenues soient testées positives pour le coronavirus, les détenues ne sont contrôlées que pour de la fièvre et reçoivent une solution d’eau de Javel pour désinfecter elles-mêmes les surfaces, irritant les poumons des prisonnières.
Huit prisonnières qui ont contracté le coronavirus dans la prison pour femmes de Qarchak ont récemment été abandonnées sans aucun soin dans l’espace inadéquat du « club-house » de la prison, qui est insalubre et manque de ventilation.
Les autorités ont laissé les patientes dans cet endroit sans leur fournir les soins appropriés ni même de la nourriture.
Certaines des prisonnières ont déclaré avoir contracté la maladie d’une détenue qui est revenue de permission. La prisonnière malade n’a pas été mise en quarantaine. Elle a été emmenée dans sa cellule malgré les symptômes du virus. Lorsque son test s’est révélé positif, huit codétenues se sont portées volontaires pour être testées et les résultats ont tous été positifs.
Maintenant, elles ont été transférées au « club-house » où elles sont abandonnées et personne ne s’occupe d’elles.
Par exemple, un jour, on ne leur a pas donné de nourriture avant 17 heures parce que le gardien de prison avait peur d’entrer dans le quartier.
D’autres prisonnières refusent de se faire tester, même si elles présentent des symptômes de la Covid-19, parce qu’elles ont peur de subir le même sort que celles qui ont été testées positives et ont été abandonnées dans un endroit inadéquat.
Source : Iran HRM